Cinéma: «3 jours max», tant de gags à l’eau

«3 jours max» est une comédie française qui a l’honneur d’une sortie romande ce mercredi 25 octobre. On suppute qu’elle ne doit son existence qu’au succès franco-français (le million d’entrées dépassé) de «30 jours max» (2020), film qui était passé totalement sous notre radar. Tarek Boudali, membre éminent de la bande à Fifi, se retrouve devant et derrière la caméra et reprend le rôle de Rayanne, un jeune policier bas du front. Sa grand-mère ayant été enlevée au Mexique par un affreux méchant, ce dernier entreprend de trouver un (ou des) artefact(s) susceptible(s) de permettre sa libération. Il a 3 jours pour satisfaire les exigences des ravisseurs ce qui le conduira, lui et une bande tout aussi éclopée du bulbe (dont Philippe Lacheau dans le rôle de Tony), de Paris à Cancún en passant par Abu Dhabi.

Sur cet embryon de scénario, «3 jours max» – heureusement court (87 minutes) – est construit un enchaînement de gags essentiellement bâti sur les gaffes de Rayanne et sur une succession de séquences parodiques empruntées à des films d’action populaires nord américains. Cela va de «Tekken» en passant par «Mission: Impossible – Ghost Protocol» voire «À la poursuite du diamant vert». Le problème est qu’absolument rien de construit sur le plan narratif ne justifient les péripéties et le cabotinage ce qui fait que la plupart des gags tombent à l’eau sans même faire «plouf!»

Après avoir consulté notre compteur à gloussements, on concède avoir expulsé un ricanement vite ravalé que nous pouvons attribuer à un coup de fatigue ou à un moment d’égarement. Mais si on devait trouver une qualité à «3 jours max», ce serait pour concéder que la réalisation de cette consternante comédie est loin d’être aussi crétine que son scénario. On y a même trouvé quelques séquences d’action habilement troussées, étonnamment inventives et efficaces. Au point qu’on s’est demandé s’il ne s’agissait pas d’une erreur.