Pénuries - Electricité, téléphonie et internet presque à l’arrêt dans le nord du Liban

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PénuriesÉlectricité, téléphonie et internet presque à l’arrêt dans le nord du Liban

Dans un Liban en crise, l’Akkar souffre. La région est isolée à cause de coupures d’électricité et des télécommunications entraînées par les pénuries de carburant.

Le village de Tlel, où l’explosion d’une citerne a fait près de 30 morts, ce week-end, et la région de l’Akkar, au nord du Liban, souffrent davantage que le reste du pays…

Le village de Tlel, où l’explosion d’une citerne a fait près de 30 morts, ce week-end, et la région de l’Akkar, au nord du Liban, souffrent davantage que le reste du pays…

AFP

Le Liban traverse l’une des pires crises économiques au monde depuis le milieu du XIXe siècle, selon la Banque mondiale, avec une multitude de pénuries - essence et médicaments notamment - qui rendent le quotidien de plus en plus pénible. L’électricité étatique est coupée désormais jusqu’à 22 heures par jour. Les générateurs de quartiers, qui prennent habituellement le relais, sont également contraints de rationner le courant, en raison des pénuries de carburant et d’une explosion des prix.

Faute de mazout, «plusieurs zones de l’Akkar connaissent une interruption quasi totale des réseaux de téléphonie terrestre et cellulaire, mais aussi d’internet», a rapporté l’Agence nationale d’information. Ces coupures ont affecté «les secteurs bancaires et financiers, les services de production, mais aussi les institutions publiques et privées».

Du mazout en stock pour un jour

C’est dans cette même région de l’Akkar qu’une citerne d’essence a explosé, dans la nuit de samedi à dimanche, faisant au moins 28 morts et près de 80 blessés, une tragédie qui vient accentuer la pression sur un secteur hospitalier déjà à bout de souffle.

Mardi, plusieurs hôpitaux de la région ont tiré la sonnette d’alarme au sujet des pénuries de carburant qui menacent leurs services. «Nous n’avons que 700 litres de mazout, un stock qui ne suffit que jusqu’à demain (mercredi)», a expliqué Riad Rahal, directeur de l’hôpital privé Rahal, craignant que son établissement, dans la localité de Halba, ne se retrouve hors service. Il a assuré avoir contacté plusieurs fournisseurs de carburant. Pour s’entendre dire qu’ils devaient d’abord approvisionner les centrales téléphoniques, dit-il.

Le centre el-Youssef est également en quête de mazout, selon Nathaline el-Shaar, assistante de l’administration générale. «Depuis hier, les lignes fixes sont hors service», a-t-elle expliqué.

La crise pourrait s’étendre au reste du pays

À Halba comme à Qoubayat (nord), les télécommunications sont temporairement interrompues «en raison du manque de mazout», a indiqué Imad Kreidieh, directeur général d’Ogero, compagnie de téléphonie publique et fournisseur d’internet. «Si la crise du carburant persiste, ce qui se passe dans l’Akkar s’étendra à d’autres régions.»

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