Funérailles d’Elizabeth IIC’était l’effervescence à Londres avant le passage du cercueil de la reine
Tôt ce lundi matin, les routes en face de Westminster et de Buckingham Palace étaient déjà pleines à craquer. Immersion dans la foule.
- par
- Fabio Dell'Anna, Londres Londres
Il est 7 h 30. Le long du pont de Westminster ce lundi 19 septembre, la foule marche d’un pas lent en direction de Big Ben. Tout le monde espère avoir une place stratégique afin de voir au mieux les funérailles de la reine Elizabeth II. Au bout du chemin, des barrières nous forcent à bifurquer sur la droite ce qui nous empêche d’être en face de l’abbaye. «La route était déjà pleine à craquer à 5 h du matin», nous informe un policier.
C’est un peu la panique pour trouver le meilleur spot. Les gens marchent d’un pas rapide, certains courent même. «Vite, il y a tellement de monde», crie un petit garçon tirant la main de son père. Ils s’éloignent sans le savoir de toute cette effervescence en direction de Buckingham. Là encore, personne ne sait comment accéder au palais. «The Mall est inaccessible, nous avons tenté par tous les moyens», nous confie Sylvie et Marie. La mère et la fille ont fait le chemin depuis Paris pour assister à l’événement.
«Je me suis levé à 3 h pour venir à Londres»
Les autorités demandent d’avancer et dans le coin de Green Park, nous tombons sur Tony Appleton, le crieur non-officiel de la famille royale. Il est connu pour annoncer les naissances des bébés royaux et nous l’avions déjà rencontré lors du mariage de Harry et Meghan. «Je me suis levé à 3 h pour venir à Londres, mais toutes les routes sont bloquées et je n’ai pas réussi à trouver une bonne place», nous dit-il. Spontanément, il parle de ce jour où il a rencontré Sa Majesté. «Elle avait pointé mon badge. La procédure royale est qu’on ne peut pas s’adresser à la reine tant qu’elle ne vous a pas parlé. Elle m’a posé une question par rapport à mon badge et j’étais si excité que je ne savais plus quoi répondre. À la fin, j’ai seulement réussi à lui dire que j’étais le crieur qui annonçait la naissance de ses petits-enfants, alors que je parlais de ses arrière-petits-enfants. Elle a ri et m’a répondu: «Oh vraiment?» Puis, elle est partie.» Ému, il se retourne avant d’accepter de prendre une photo avec une famille.
Au final, les dernières places disponibles sont dans Green Park et Hyde Park où plusieurs écrans géants ont été installés. On y retrouve aussi des stands de nourriture, des toilettes et beaucoup de touristes attendant sur une couverture ou une chaise pliable que la messe commence à 11 heures. «Nous avions prévu de venir directement à Hyde Park car cela ne nous intéressait pas de voir la voiture que quelques secondes sur la route. Nous voulions suivre toute la cérémonie avec le peuple», explique Caroline qui vient d’Essex. «Nous sommes venues avec toutes la famille et, malgré le froid, nous tenions à participer à ce moment historique.»