SuisseDes poulets soignés avec des antibiotiques de réserve
L’usage d’antibiotiques de dernier recours fait craindre une augmentation de la résistance aux médicaments. D’autant que cela pourrait se transmettre à l’homme.
![Un usage trop fréquent d’antibiotiques de réserve s’avère problématique. Un usage trop fréquent d’antibiotiques de réserve s’avère problématique.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/128c351f-87a5-410f-a48b-b0f587ab74c5.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1363&fp-x=0.5&fp-y=0.5003668378576669&s=f2142a9a9d999587241bd06da86e3da9)
Un usage trop fréquent d’antibiotiques de réserve s’avère problématique.
AFPRien qu’en 2020, 5,2 millions de poulets d’élevage ont été traités avec des antibiotiques dits de réserve ou de dernier recours. Chez les êtres humains, ce genre de médicaments est utilisé pour traiter les bactéries qui résistent aux antibiotiques traditionnels. C’est ce que révèlent ce dimanche la «SonntagsZeitung» et «Le Matin Dimanche». Les deux dominicaux se sont basés sur les chiffres de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) pour arriver à cette conclusion.
Et même s’il n’existe pas de données pour les années précédentes, une estimation montre que près de 30 millions d’animaux auraient été traités de cette manière depuis 2016. Une situation qui s’avère problématique, car un usage généralisé de tels antibiotiques pourrait conduire à l’apparition de nouvelles résistances aux médicaments.
Andreas Widmer, infectiologue et président du Centre national de prévention des infections Swissnoso, explique que «les résistances chez les volailles peuvent être transmises à l’homme». Il recommande de rester prudent et de bien cuire la viande de volaille avant de la consommer. À noter enfin que des cas d’administration d’antibiotiques de dernier recours ont aussi été relevés dans des élevages bovins et porcins… mais dans une moindre mesure.