PérouDix-huit mois de prison préventive demandés pour l’ex-président Castillo
Le parquet péruvien a déposé dans la nuit de mardi à mercredi une demande de détention préventive de 18 mois pour le président destitué, accusé de «rébellion» et de «conspiration».
«La demande de 18 mois de détention préventive a été déposée officiellement», a déclaré à l’AFP une source du parquet. Cette demande empêchera le président péruvien destitué Pedro Castillo d’être libéré ce mercredi, alors que sa détention provisoire de sept jours décidée par la Cour suprême prenait fin. La Justice a désormais 48 heures pour fixer une audience et de décider si elle accepte la demande du parquet. Celle-ci survient quelques heures après que le juge de la Cour suprême César San Martín a rejeté le recours de demande de remise en liberté de l’ex-président Castillo. La Cour avait notamment estimé que l’échec de la tentative du coup de force de Castillo n’excusait pas son crime, soulignant qu’en voulant «instaurer un gouvernement d’exception, il voulait altérer l’ordre constitutionnel».
Lors de l’audience l’ex-président avait appelé ses partisans à l’accueillir à sa sortie de prison mercredi à 13 h locales (18 h GMT) heure de la fin des 7 jours de détention. Ses partisans ont abondamment relayé ce rendez-vous sur les réseaux sociaux. L’ancien président a notamment lancé lors de l’audience: «Je ne renoncerai jamais».
Tentative de dissolution ratée
Le 7 décembre, le président de gauche âgé de 53 ans avait ordonné la dissolution du Parlement mais n’avait pas été suivi par l’armée et les parlementaires avaient peu après voté, à une large majorité, sa destitution pour «incapacité morale». Arrêté quelques heures plus tard, Pedro Castillo avait été placé en détention provisoire. Sa vice-présidente Dina Boluarte a été investie présidente et fait face à une mobilisation grandissante. Les manifestations ont fait 7 morts depuis dimanche.