Mobilisation – Pro climat: 134 arrestations le premier jour à Zurich

Lundi, lors de la première journée organisée à Zurich par le mouvement Extinction Rebellion, 134 personnes ont été arrêtées pour avoir entravé la circulation en se couchant sur la chaussée. «Ce matin, il en restait encore 34 en détention», précise la porte-parole Anaïs Tilquin. Une centaine a donc été libérée: «Certains font l’objet d’une interdiction de territoire de 24 heures qu’il leur a été signifié simplement par oral. À d’autres, en cas de récidive, il leur a été dit qu’il serait interdit de territoire pour deux semaines, avec le port d’un bracelet électronique, mais je n’ai pas la confirmation formelle de cette information».

Parmi les manifestants, qui bloquent la circulation dans certaines rues près de la gare de Zurich, pas mal viennent de Suisse romande: «Environ un tiers, précise la porte-parole. Ces personnes viennent de Lausanne, Genève, du Jura et toute sorte d’endroit…» Au début, Extinction Rebellion avait souhaité que les gens s’inscrivent pour faciliter l’organisation: «Il y avait quelque 300 personnes inscrites, mais beaucoup d’autres viennent en soutien spontanément».

Le blocage des rues se poursuit ce mardi: «Nous avons de bons contacts avec la police qui comprend le sens de notre démarche et de nos actions, relève Anaïs Tilquin. Par contre avec le procureur, c’est plus difficile. il a fait confisquer du matériel et même une voiture.» Pour Extinction Rebellion, cette action de Zurich n’a pas de date limite: «Le plus important est de revenir tous les jours, jusqu’à ce que le Conseil fédéral accède à nos demandes».

Pour rappel, les manifestants demandent que le Conseil fédéral reconnaisse et communique officiellement «la menace existentielle que représente la crise écologique, ses causes et ses conséquences». Il doit aussi «agir maintenant pour stopper l’extinction des espèces et réduire ses émissions de gaz à effet de serre à un niveau net zéro d’ici 2025». Enfin il devrait «convoquer des assemblées de citoyen.ne.s pour les mesures nécessaires contre la catastrophe écologique et pour la justice climatique».

Sans date limite, la suite des opérations dépend du nombre de personnes qui vont venir poursuivre l’action. Peut-être que le combat cessera faute de combattants? «On ne peut pas prédire l’histoire, admet Anaïs Tilquin. est-ce que d’autres gens vont venir se joindre à nous? Certains nous ont dit qu’ils étaient prêts à manifester 16 jours et se faire arrêter 16 fois…».