Petits commercesPas touche à l’interdiction du travail le dimanche, dit le Conseil fédéral
Une motion demande à ce que les petits commerces de type épicerie puissent ouvrir tous les jours de la semaine. Trop sensible, rétorque le gouvernement.
- par
- Yannick Weber
Le dimanche, on peut aller faire ses courses dans les magasins des gares, ou dans des stations-service, dans les commerces des zones touristiques ou dans les petites épiceries ou boutiques familiales. Tous bénéficient d’une exception à l’interdiction du travail le dimanche. C’est pratique pour les citadins, moins pour les personnes en régions suburbaines, déplore le conseiller national Philippe Nantermod (PLR/VS).
Il a déposé fin décembre une motion pour demander à ce que la loi change: les «magasins de petite taille, qui n'emploient qu'un nombre limité de collaborateurs et dont l'assortiment est celui d'une épicerie» devraient pouvoir ouvrir, dit-il. Selon lui, il ne faut pas s’arc-bouter sur les arguments du passé pour sacraliser les fermetures du dimanche. «L’automatisation a permis au cours des dernières années de limiter les besoins en main-d'oeuvre pour les services de nuit et du week-end, réduisant les impacts négatifs qui ont toujours été invoqués en faveur du maintien des restrictions actuelles», explique-t-il.
L’offre est suffisante, pas touche aux dimanches
Le Parlement devra voter sur sa proposition. Mais le gouvernement, lui, incite les élus à la refuser. «Les règles en vigueur offrent déjà la souplesse nécessaire pour tenir compte des besoins de base» des régions suburbaines, écrit le Conseil fédéral. Kiosques, boulangeries, cafés et tea-rooms, hôtels, restaurants, tous peuvent ouvrir le dimanche, peu importe où. D’ailleurs, les petits commerces familiaux aussi peuvent ouvrir partout dans le pays.
«Un assouplissement supplémentaire irait à l'encontre du principe général d'interdiction du travail du dimanche qui repose sur des motifs avant tout d'ordre social, culturel et religieux auxquels une majorité de la population s'est montrée attachée jusqu'à présent», estime-t-il, ajoutant que l’extension des heures de travail des salariés de la vente a toujours été «un thème très sensible».