Protection des travailleursLicenciement abusif: Unia vise deux ans de salaire
Le syndicat estime qu’il faut accroître les droits des salariés. Et projette de lancer une initiative en ce sens.

Ce week-end, le plus grand syndicat de Suisse et ses délégué(e)s ont fixé une priorité politique pour les quatre années à venir: un renforcement de la protection contre le licenciement. Slogan de ce congrès: «C’est le moment!»
UniaUnia s’est réuni en congrès ce week-end à Bienne (BE). Excepté les thèmes sociopolitiques d’actualité, les délégué(es) ont fixé une priorité en décidant de lancer les préparatifs pour un projet d’initiative populaire pour le renforcement de la protection contre le licenciement. C’est ce que communique le plus important syndicat de Suisse. Quatre thématiques, placées sous le slogan «C’est le moment!» ont été abordées: la protection contre le licenciement, la réduction du temps de travail, la reconversion éco-sociale de l’économie et de la société ou encore une garantie de l’emploi.
Des protections particulières
Pour que les salarié(e)s puissent réellement faire valoir leurs droits et se défendre contre de mauvaises conditions de travail, il faut accroître la protection contre le licenciement, poursuit Unia. Qu’il s’agisse de dumping salarial, de manque de sécurité ou d’inégalité salariale, les employé(e)s doivent pouvoir s’adresser au syndicat en cas de problème sans craindre de perdre leur emploi. En outre, une protection particulière pour les représentant(e)s du personnel devraient être mise en place, également pour les salarié(e)s qui risquent d’être exclu(e)s du marché du travail (congé maternité, employés âgés ou en statut de séjour précaire).
Stop aux abus
Concernant les licenciements abusifs, le syndicat Unia monte le ton d’un cran. Pour lui, ces ruptures de contrat abruptes doivent être plus sévèrement sanctionnées, soit par l’annulation du licenciement, soit par l’indemnisation de la personne si elle le souhaite, et ce, à raison de deux ans de salaire. Les syndicalistes considèrent que les employeurs refusent depuis des années de respecter les normes de l’Organisation internationale du travail (OIT). L’initiative que projettent les délégué(e)s visent précisément à rapprocher les droits suisses des salarié(e)s des normes internationales.