Le LHC a «trouvé l’homme de la situation»

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Hockey sur glaceJohn Fust: «Nous avons trouvé l’homme de la situation»

Le Canado-Suisse, qui dirigera le LHC jusqu’à samedi soir, a été chargé de désigner son successeur à la bande. C’est presque fait.

Simon Meier
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Simon Meier
John Fust, qui s’apprête à redevenir «simple directeur sportif» du LHC, se dit très motivé par le défi qui l’attend.

John Fust, qui s’apprête à redevenir «simple directeur sportif» du LHC, se dit très motivé par le défi qui l’attend.

Pascal Muller/freshfocus

John Fust ne sera plus en charge de la première équipe du Lausanne HC après les rencontres de ce vendredi devant Berne, puis samedi à Genève. Il demeure en revanche le directeur sportif d’un club vaudois miné par les dysfonctionnements structurels et les mauvais choix. Après la conférence de presse organisée par le club ce vendredi matin, le Canado-Suisse de 50 ans nous a livré sa façon de voir les choses.

John Fust, êtes-vous soulagé ce vendredi matin?

Je ne me le permets pas, parce que c’est avec mon cœur que je prends les choses. Le hockey, pour moi, c’est 24 heures par jour. Quand la situation est difficile, c’est pesant. Mais ça me donne aussi de l’énergie, car je veux honorer mes responsabilités, trouver des solutions pour notre équipe. Une chose est claire, quand on voit les trois personnes (ndlr: le président Patrick de Preux, le directeur général Chris Wolf et lui-même) qui sont ici, une chose est claire: la passion est là. Il faut travailler pour trouver des solutions et on va le faire. Dans nos analyses, on a identifié une multitude de petites choses à modifier.

«Bien sûr, ma famille souffre à cause de ça. C’est l’un des coûts à payer, dans notre métier.»

John Fust, directeur sportif du LHC

Avez-vous songé à jeter l’éponge et quitter le navire?

Jamais. C’est tout le contraire. Je suis focalisé sur la recherche de solutions et, évidemment, cela coûte beaucoup d’énergie. Quand je rentre à la maison, bien sûr, ma famille souffre à cause de ça. C’est l’un des prix à payer, dans notre métier. Il y a un sacrifice à faire, lorsqu’on occupe de telles positions. Mais on sait ça au moment où on s’engage. Alors je ne demande aucune marque de sympathie, je n’ai pas besoin que des gens pleurent pour moi. Ce qui me motive, c’est de renverser la situation, de relever le challenge. Celui-ci est énorme et je m’y attaque avec toute ma détermination.

Les dirigeants du LHC et vous avez «identifié plusieurs points de dysfonctionnement». Peut-on avoir des précisions?

Comme Patrick (ndlr: de Preux) l’a dit, il y a eu des problèmes dans la hiérarchie, la communication, en termes d’autorité un peu, mais aussi sur la glace. Mais il y a aussi des choses qui fonctionnent: le power-play ne marche pas mal et sur les deux derniers matches, on a marqué huit buts, on a mené 3-0 contre Zurich et 4-1 à Rapperswil…

L’équipe a-t-elle joué contre quelqu’un?

Je ne crois pas, je dirais plutôt que les joueurs, sous pression, étaient victimes de la situation. On n’avait pas la confiance.

«Je n’ai aucun problème avec Petr au niveau personnel. Mais en termes de structures, quelque chose ne fonctionnait pas.»

John Fust, directeur sportif du LHC

Où en sont vos relations avec Petr Svoboda, à qui la gestion sportive a été retirée mais qui reste au club en tant qu’actionnaire minoritaire?

Je n’ai aucun problème avec Petr au niveau personnel, nous travaillons ensemble depuis plusieurs années. Mais en termes de structures, quelque chose ne fonctionnait pas dans l’équipe. Une analyse a été menée et ce n’est pas le moment pour entrer dans des détails trop intimes non plus. La priorité, c’est les joueurs, l’équipe. Ils doivent retrouver confiance dans le fait qu’ils peuvent gagner. Plus tard, lorsque la situation sera rétablie, nous pourrons parler de certaines choses plus en détail. 

L’identité du nouveau coach sera révélée après les matches de vendredi contre Berne et samedi à Genève. Quel sera son profil?

Il y a toujours des détails à régler mais nous sommes en bonne voie et j’espère que tout sera finalisé dans les 24 heures. Cela fait quelques semaines que je suis en charge de cette recherche, ça a été un bon processus, que je considérais moi-même comme nécessaire. Je suis content de la confiance qu’on m’a accordée sur ce dossier. Quant au profil recherché, il était simple: quelqu’un qui connaît le hockey en Europe, qui a déjà gagné - c’était très important à mes yeux. Il s’agit d’un homme qui a une présence, capable de redonner confiance aux joueurs, avec un côté humain, une bonne communication. Je pense que nous avons trouvé l’homme de la situation.

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