GrèceLa police va s’équiper de caméras après une nouvelle bavure
Le ministre grec de la Protection du citoyen a annoncé lundi que les policiers seraient à l’avenir équipés de caméras sur leur uniforme après qu’un jeune homme a été tué par balle par l’un d’eux samedi.
La police monte la garde devant le parlement grec en marge d'une manifestation (image d’illustration).
AFP«Aucun recours à la violence de la part de la police grecque n’est acceptable... J’ai déjà ordonné une nouvelle formation pour le personnel en 2023», a affirmé Notis Mitarachi, le ministre grec de la Protection du citoyen, à la télévision publique ERT. Interrogé sur les caméras corporelles, il a précisé que le problème «sera résolu dans les prochaines semaines (...) L’objectif est d’avoir les caméras appropriées sur les officiers et sur les véhicules de police, comme dans la plupart des démocraties avancées».
«Cela crée une grande sécurité, principalement pour les citoyens»
La question des caméras sur les uniformes de police est débattue en Grèce depuis des années et avait été promise par deux anciens ministres de la Protection du citoyen depuis 2020. Notis Mitarachi a indiqué que la mesure avait été retardée en raison de problèmes de confidentialité des données. Contactée par l’AFP, la police n’a pas commenté cette annonce.
Jeune Syrien abattu samedi
Un Syrien de 20 ans a été tué par balle samedi par un policier près de Larissa, dans le centre de la Grèce, après avoir volé une camionnette, selon la police, puis tenté de fuir à pied. Le représentant syndical de la police, Giorgos Kalliakmanis, a déclaré sur ERT que l’officier de 45 ans avait tiré avec son arme après avoir «trébuché» lors de la poursuite.
L’agent poursuivi pour «homicide involontaire» a été libéré à l’issue de sa garde à vue. «Il existe des règles de police très spécifiques (...) couvrant également les poursuites», a assuré Notis Mitarachi. «Nos agents doivent être très bien formés pour respecter ce protocole.»
L’incident a ravivé les appels à un plus grand contrôle de la police grecque alors que les procédures disciplinaires pour abus présumés n’entraînent que rarement des sanctions contre les policiers. En décembre, un autre policier avait abattu un adolescent rom près de Thessalonique après sa fuite d’une station-service sans régler la facture.