Coûts de la santéBerne veut promouvoir les médicaments génériques
Les acteurs de la santé et l’OFSP veulent supprimer la marge plus élevée des pharmacies sur les produits originaux et accorder notamment une plus grande quote-part aux patients qui utilisent des génériques.
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PixabaySelon la «NZZ am Sonntag», à Berne les esprits bouillonnent ces jours à cause du choc des primes maladie à la hausse l’an prochain. Les associations des caisses maladie, d’hôpitaux, de pharmacies et de médecins se seraient ainsi mises d’accord avec l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) sur un moyen d’éliminer les incitations non justifiées lors de la vente de médicaments en pharmacie: les pharmaciens ne devraient plus toucher plus de marge quand ils délivrent un médicament original plutôt qu’un générique.
60 millions d’économies
Le Conseil fédéral doit encore donner son accord à cette adaptation de l’Ordonnance sur les médicaments, selon le journal zurichois. Toutefois les acteurs se montrent confiants quant à cette adaptation. Selon Curafutura, l’association de caisses maladie, cela permettrait des économies immédiates de 60 millions de francs.
Berne projette également de faire payer aux patients une quote-part plus élevée s’ils insistent pour acheter un produit original alors qu’une préparation moins chère est disponible. Soit 50% de plus, au lieu de 20% jusqu’à présent. Il ne s’agit encore que d’une proposition sur laquelle la consultation s’est achevée vendredi dernier. Et on ignore si le Conseil fédéral adaptera l'Ordonnance sur les médicaments en conséquence. Mais, selon des personnes interviewées par le journal zurichois, cela serait «tout à fait envisageable».
L’étranger est plus avancé
Réduction de prix de 80% pour les génériques
Et l’OFSP a encore un autre projet de réforme, controversé, en la matière: étendre les réductions de prix des nouveaux génériques à 80% de la préparation originale. Cependant, cela pourrait aggraver la pénurie de certaines substances. Le nombre de médicaments non disponibles a en effet doublé en cinq ans, atteignant jusqu’à 200. Une des raisons: les fabricants ne lancent leurs produits sur le marché suisse que si c’est rentable pour eux.