BerlinIgnazio Cassis défend l’intégrité territoriale de l’Ukraine
Ce mardi à Berlin, le président le Confédération s’est exprimé dans le cadre d’une conférence sur la reconstruction de l’Ukraine. Il s’est dit «impressionné et ému» après sa visite à Kiev.
- par
- Eric Felley
Le président de la Confédération, Ignazio Cassis, s’est exprimé ce mardi à Berlin dans le cadre de la Conférence internationale d’experts sur le relèvement, la reconstruction et la modernisation de l’Ukraine. À la suite de la conférence de Lugano en juillet dernier, le Tessinois a rappelé les principes qui en étaient ressortis pour assurer un avenir à l’Ukraine.
«L’hiver approche à grands pas»
Mais pour l’instant, l’actualité reste indéniablement marquée par la guerre. Ignazio Cassis a rappelé son voyage à Kiev jeudi dernier: «J’étais à Kiev la semaine dernière, où j’ai rencontré de nombreuses personnes très courageuses, a-t-il dit. Nous leur devons tous notre plus profond respect. Depuis des mois, ils travaillent jour et nuit pour se défendre contre l’agression russe et reconquérir l’intégrité territoriale de leur pays». Et d’ajouter: «J’ai été extrêmement impressionné et ému par la détermination et la force des gens, malgré la catastrophe humanitaire qui se déroule ici en Europe sous nos yeux… au XXIe siècle, et avec l’hiver qui approche à grands pas».
Un «Plan Marshall» pour l’Ukraine
Ignazio Cassis a reconnu que personne ne pouvait prédire quand la guerre prendra fin: «Mais il serait impardonnable de ne pas avancer résolument dans le processus politique de reconstruction. Le peuple ukrainien, tout comme les nombreux réfugiés ukrainiens, mérite une perspective porteuse d’espoir».
Le président de la Confédération a ajouté que «notre ambition est de mettre en place un programme international de reconstruction sans précédent, un «plan Marshall» pour l’Ukraine», faisant référence au programme américain mis en place pour aider les villes européennes bombardées lors de la Seconde Guerre mondiale.
Suisse neutre, mais pas indifférente
Dans ce contexte, il a rassuré ses interlocuteurs, dont la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le chancelier allemand Olaf Scholz: «La Suisse reste un partenaire fiable. (…) En tant que pays neutre, nous ne fournissons pas d’armes. Mais nos obligations juridiques en matière de neutralité n’impliquent en aucune manière l’indifférence à la violation flagrante du droit international et aux valeurs que nous défendons, telles que la liberté et le droit des peuples à vivre dans un ordre international pacifique et juste».
«Mon pays, a-t-il conclu, se tient fermement du côté du droit international et reconnaît l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale de l’Ukraine».