Conditions de travail«Des centaines de chauffeurs Uber risquent de tomber dans la pauvreté»
Le conseiller national PLR Philippe Nantermod contre-attaque après la décision du Tribunal fédéral sur le statut des chauffeurs Uber.
Les services d’Uber ont été suspendus à Genève au début du mois de juin. La raison: le Tribunal fédéral a donné raison au canton de Genève sur le fait qu’il existe un rapport d’employé entre l’entreprise et ses chauffeurs et que ceux-ci ont donc droit à un salaire et à des prestations sociales. Uber n’ayant pas respecté ces dispositions, le canton de Genève a interdit à l’entreprise de proposer son application.
Entre-temps, le service est de nouveau actif à Genève, car les chauffeurs sont engagés par une entreprise tierce et non directement par Uber. Ces entreprises tierces sont chargées de veiller à ce que les chauffeurs perçoivent le salaire minimum genevois et soient couverts par les assurances sociales.
Nouveau statut d’indépendant
Près de 1000 chauffeurs ont été concernés par ce changement. «Entre-temps, les travailleurs ont perdu leur emploi. Environ 800 personnes sont toujours au chômage», déclare le conseiller national PLR Philippe Nantermod dans «20 Minuten». Le libéral-radical craint désormais que d’autres cantons suivent le mouvement, intentent une action en justice contre Uber et obtiennent également gain de cause auprès du Tribunal fédéral.
«Cela aurait pour conséquence que des centaines d’autres chauffeurs perdraient leur emploi et tomberaient dans la pauvreté», explique le conseiller national. C’est pourquoi le PLR a déposé une intervention au Parlement visant à garantir à l’avenir les postes de travail des plateformes en ligne.
«Nous voulons créer en Suisse un nouveau statut pour les travailleurs indépendants des plateformes internet. Celui-ci doit leur permettre d’être indépendants tout en garantissant une certaine protection contre les risques sociaux», détaille Philippe Nantermod. La question de savoir qui devra payer les charges sociales reste ouverte.