Invasion russe – A travers le monde, la rue crie son amour à l’Ukraine

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Invasion russeÀ travers le monde, la rue crie son amour à l’Ukraine

Marches aux flambeaux ou simples défilés de rue: les manifestations de solidarité envers l’Ukraine se multiplient à travers le monde, de l’Argentine à la Géorgie en passant par l’Italie.

L’émotion était particulièrement forte à Tbilissi, en Géorgie.

L’émotion était particulièrement forte à Tbilissi, en Géorgie. 

AFP

Samedi, des habitants de Tokyo ont participé à une manifestation pour dénoncer la guerre en Ukraine. «Nous devons faire monter la pression du monde (contre la Russie). C’est une guerre entre la dictature et la démocratie», déclare un manifestant.

Près de 30’000 personnes se sont rassemblées vendredi soir en Géorgie, ex-république soviétique. La guerre a provoqué un sentiment de déjà-vu dans ce pays, victime lui aussi d’une invasion russe dévastatrice en 2008. Les manifestants ont défilé sur l’artère principale de la capitale Tbilissi, agitant des drapeaux ukrainiens et géorgiens et entonnant les hymnes des deux pays.

«Nous avons de la compassion pour les Ukrainiens, peut-être plus que d’autres pays, parce que nous avons connu l’agression barbare de la Russie sur notre sol», confie Niko Tvauri, un chauffeur de taxi de 32 ans. «Ukrainiens, Géorgiens, le monde entier doit résister à Poutine qui veut rétablir l’Union soviétique», estime de son côté Meri Tordia, une enseignante de français de 55 ans. «L’Ukraine saigne et le monde regarde et parle de sanctions qui ne peuvent pas arrêter Poutine», ajoute-t-elle en pleurant.

L’émotion est particulièrement forte à Tbilissi, en Géorgie.

L’émotion est particulièrement forte à Tbilissi, en Géorgie.

AFP

«Notre peuple meurt»

À Rome, c’est une marche aux flambeaux avec des milliers de participants qui a défilé vendredi soir jusqu’au Colisée. «Poutine, assassin!» «Oui à la paix, non à la guerre», «Bannissez la Russie de Swift», pouvait-on lire sur des banderoles. D’autres pancartes montraient le président russe Vladimir Poutine avec une main maculée de sang sur le visage, ou le comparant à Hitler avec la mention: «Savez-vous reconnaître l’histoire quand elle se répète?»

Samedi, des manifestants ont déployé un long drapeau ukrainien devant le dôme de Milan. 

20 minutes

«Nous avons toujours été proches du peuple ukrainien (…) D’ici, notre sentiment d’impuissance est énorme. Nous ne pouvons rien faire d’autre pour le moment», confie Maria Sergi, 40 ans, Italienne née en Russie.

À Athènes, vendredi soir, devant l’ambassade de Russie, plus de 2000 personnes se sont réunies à l’appel du parti communiste grec et du parti de la gauche radicale Syriza. Traditionnellement prorusses, ces partis ont dénoncé «l’invasion de l’Ukraine par la Russie» et une «guerre impérialiste à l’encontre d’un peuple».

Ces manifestations de solidarité ne se cantonnent pas à l’Europe: à Montréal, au Canada, des dizaines de personnes n’ont ainsi pas hésité vendredi après-midi à affronter une tempête de neige pour protester sous les fenêtres du consulat général de Russie.

«Poutine, ôte tes mains de l’Ukraine», ont-ils scandé en chœur. Ivan Puhachov, étudiant en informatique à l’Université de Montréal, s’est dit «terrifié» par la situation, plaidant pour l’envoi d’équipements militaires supplémentaires dans son pays, où vit sa famille. Certains manifestants tenaient un portrait de Vladimir Poutine recouvert d’une main ensanglantée, d’autres portaient des drapeaux ukrainiens qui flottaient dans le vent.

En Argentine, près de 2000 personnes ont manifesté vendredi à Buenos Aires, demandant face à l’ambassade russe «le retrait inconditionnel» des troupes de «l’assassin» Poutine. Les manifestants ont scandé des slogans en ukrainien, tels que «Gloire à l’Ukraine, gloire à ses héros» et entonné les hymnes ukrainien et argentin.

«Russes et Ukrainiens avons beaucoup en commun. Alors mon principal sentiment c’est la colère: la dernière chose que j’imaginais c’est que les Russes allaient venir tuer mon peuple», déclare au bord des larmes Tetiana Abramchenko, 40 ans, arrivée avec sa fille en Argentine en 2014, après l’annexion russe de la Crimée.

Tokyo, Taipei, Curitiba (Brésil), New York et Washington ont également été le théâtre de manifestations.

Retrouvez ici notre suivi en live des événements.

(AFP)

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