Mandat d’arrêt de la CPI: «On va continuer le travail», assure la commissaire russe à l’enfance

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Mandat d’arrêt de la CPI«On va continuer le travail», assure la commissaire russe à l’enfance

Le Kremlin juge que les poursuites internationales à l’encontre de Vladimir Poutine et Maria Lvova-Belova, accusés de «déportation illégale» d’enfants, n’ont aucune valeur juridique.

Maria Lvova-Belova a réagi à la décision de la CPI vendredi.

Maria Lvova-Belova a réagi à la décision de la CPI vendredi. 

AFP

La commissaire russe aux droits des enfants, Maria Lvova-Belova, visée avec Vladimir Poutine par un mandat d’arrêt de la CPI pour la déportation présumée d’enfants ukrainiens, a assuré vendredi qu’elle allait poursuivre son travail.

«Aucune valeur juridique»

«C’est sympa que la communauté internationale ait estimé notre travail pour aider les enfants de notre pays, et qu’on ne les laisse pas dans des zones d’opérations militaires et qu’on les sorte (...) Il y a eu des sanctions de tous les pays (...) Mais on va continuer le travail», a-t-elle affirmé, citée par l’agence de presse russe Ria Novosti.

Vladimir Poutine et Maria Lvova-Belova lors d’une rencontre en février.

Vladimir Poutine et Maria Lvova-Belova lors d’une rencontre en février. 

AFP

Le Kremlin a jugé vendredi que le mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale à l’encontre du président Vladimir Poutine n’avait aucune valeur juridique, car la Russie ne reconnaît pas ce tribunal. «La Russie, comme un certain nombre d’Etats, ne reconnaît pas la compétence de ce tribunal, par conséquent, du point de vue de la loi, les décisions de ce tribunal sont nulles et non avenues», a déclaré aux journalistes le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov.

La patronne de la chaîne RT, bras armé de la propagande du Kremlin à l’étranger, Margarita Simonian, a elle menacé à demi-mot tout pays qui voudrait arrêter Vladimir Poutine. «J’aimerais voir le pays qui arrêtera Poutine en vertu de la décision de La Haye. Huit minutes plus ou moins durerait le vol jusqu’à sa capitale», a-t-elle écrit sur Twitter, dans une référence apparente à la rapidité des missiles russes.

«Une décision importante»

Ce mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale à l’encontre du président russe Vladimir Poutine pour le crime de guerre de «déportation illégale» d’enfants ukrainiens est «une décision importante», a affirmé vendredi le chef de la diplomatie européenne. Cette décision «n’est que le début du processus pour amener la Russie et son dirigeant à rendre des comptes pour les crimes et les atrocités qu’ils commettent en Ukraine. Il ne peut pas y avoir d’impunité», a soutenu Josep Borrell depuis Skopje.

Le Royaume-Uni s’est quant à lui félicité vendredi du mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine. «Nous saluons la mesure prise par la CPI indépendante pour obliger ceux qui sont au sommet du régime russe, y compris Vladimir Poutine, à rendre des comptes», a déclaré sur Twitter le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly.

«Coopération internationale»

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué vendredi la décision «historique» de la Cour pénale internationale. «Une décision historique, qui marque le début d’une responsabilité historique», a déclaré Volodymyr Zelensky dans une vidéo publiée sur Telegram. Plus de 16000 enfants ukrainiens ont été déportés vers la Russie depuis l’invasion le 24 février 2022, selon Kiev, et beaucoup auraient été placés dans des institutions et des foyers d’accueil.

Le président de la CPI, Piotr Hofmanski, a déclaré que la délivrance des deux mandats d’arrêt était un «moment important dans le processus de justice» pour la Cour. Il a ajouté que l’exécution de ces mandats dépendait «de la coopération internationale».

(AFP)

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