Conférence de presse de l'OFSPOmicron est moins dangereux que Delta, mais plus que le virus d'origine
Alors que le Conseil fédéral ne se manifeste pas pendant cette période de fêtes, l'OFSP tient son point presse hebdomadaire sur la situation sanitaire. Le variant Omicron devient majoritaire en Suisse.
- par
- Yannick Weber
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C'est terminé
La conférence de presse est terminée. L'OFSP n'a pas annoncé de nouvelles mesures aujourd'hui, mais le Conseil fédéral est informé de la situation et peut, s'il le juge nécessaire, se réunir avant sa prochaine séance prévue le 12 janvier. En attendant, la population est une nouvelle fois appelée à prendre des précautions lors de ses activités de loisirs notamment.
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L'effet des Fêtes
Les effets des repas de Noël sur les courbes de cas ne sont pas encore visibles, ils ne le seront qu'après Nouvel An, dit Tanja Stadler.
Quelles recommandations ensuite pour Nouvel An, justement? «Tout contact rapproché n'est pas recommandé», répond à l'envers Rudolf Hauri. Mais on peut fêter, si possible avec distances et, en tout cas, en aérant bien les pièces.
Gravité d'Omicron
Tanja Stadler revient sur la gravité potentielle du variant Omicron et schématise la chose ainsi: d'abord, il y a eu le virus «d'origine», début 2020. Ensuite, le variant Alpha était 50% plus dangereux que celui-ci. Ensuite, Delta était également encore 50% plus dangereux. «Omicron, selon les premières données, se situe quelque part entre le virus d'origine et Delta», dit-elle. C'est-à-dire que les infections avec Omicron devraient provoquer proportionnellement plus d'hospitalisations que le virus d'origine, ce qui n'est pas spécialement une très bonne nouvelle.
Omicron malgré trois doses
Les autorités reconnaissent qu'il est possible d'être infecté par Omicron malgré avoir reçu trois doses de vaccin. Y en a-t-il qui sont hospitalisés? demande un journaliste.
Patrick Mathys dit qu'environ une quarantaine de personnes triplement vaccinées ont dû être hospitalisées depuis que la campagne de rappel a débuté.
Ils ne dorment pas!
Une journaliste pose la question: ne serait-ce pas le moment que le Conseil fédéral prenne de nouvelles décisions? Le modérateur de la conférence de presse refuse sa question: «Le Conseil fédéral n'est pas en vacances, simplement il n'a pas de séance ordinaire au programme. Les conseillers fédéraux sont informés de la situation et si besoin, ils peuvent planifier une séance extraordinaire. Cette conférence de presse aujourd'hui est prévue pour des questions scientifiques et épidémiologiques, mais pas politiques», dit-il.
Alors que faire?
Si les quarantaines ne sont pas la panacée pour freiner les contaminations à Omicron, alors que faire? Tanja Stadler dit que les quarantaines restent un moyen efficace d'un point de vue scientifique. Quant au reste, «l'aspect le plus important à l'heure actuelle, c'est les rencontres dans les lieux intérieurs et ceux où il n'y a pas de concept de protection», dit-elle. Cela serait à éviter.
Patrick Mathys enchaîne et rappelle en substance qu'il n'y a pas besoin d'attendre une décision du Conseil fédéral pour réduire de soi-même ses contacts.
Quarantaines revues?
La Confédération va-t-elle modifier les règles de quarantaines, les rétablissant pour les vaccinés et les guéris (sauf 3 doses) comme l'a fait le Tessin? «C'est une discussion que nous avons, une discussion que nous devons avoir», dit Patrick Mathys.
Rudolf Hauri indique que la discussion ne réside pas tant sur le fait de mettre des vaccinés et des guéris en quarantaine s'ils sont cas contacts, mais sur la définition même de ce que c'est qu'un cas contact et à quel point il faut qu'il soit «rapproché» pour que se justifie une quarantaine, indépendamment du statut vaccinal.
Il dit aussi que la durée de la quarantaine n'est pas au coeur des discussions, alors que par exemple les États-Unis viennent de la réduire à 5 jours au lieu de 10. Tout dépendra aussi de l'évolution de la situation. Le fait de savoir si les personnes sont symptomatiques ou non a aussi une influence.
L'effondrement
Les scénarions de la Task force parlent de plus de 20'000 cas par jour très bientôt. À partir de quand la Suisse ne pourrait plus fonctionner tant il y aurait de monde en quarantaine? «Il n'y a pas de seuil que l'on a calculé qui permet d'y répondre, mais en tout cas pas à 20'000 cas», veut rassurer Patrick Mathys.
Les Cantons parlent
Le président des médecins cantonaux Rudolf Hauri prend la parole. Il rappelle que la population peut d'elle même prendre des précautions supplémentaires lors de contacts rapprochés. Il parle par exemple du port de masques FFP2. Réduire ses contacts volontairement est aussi recommandé.
Problème
La gravité du variant Omicron reste la principale interrogation. Selon les premières recherches, il est estimé que celle-ci se situe quelque part entre celle du variant Delta et celle de la toute première souche du coronavirus que l'on avait connu au printemps 2020.
Booster (bis)
Qu'en est-il de la dose de rappel pour lutter contre Omicron? Tanja Stadler rappelle qu'elle offre une bonne protection contre le variant Omicron, «au moins pour une courte période», relativise-t-elle. Cela dit, la protection contre les formes graves reste élevée, même après deux doses.
Les mesures suffiront-elles?
Les nouvelles mesures entrées en vigueur juste avant Noël vont continuer à faire diminuer le nombre d'infections à Delta, mais pas celles d'Omicron, selon les scénarios calculés par la Task force. Par contre, elles devraient pouvoir freiner la rapidité avec laquelle le nombre de cas total va continuer d'augmenter.
Au tour de la Task force
«On n'avait jamais vu ça avant un précédent variant», dit Tanja Stadler, présidente de la Task force, en mentionnant la rapidité avec laquelle Omicron est en train de supplanter Delta, dont le nombre d'infections continue de diminuer.
Booster
Près de 2 millions de doses de rappel ont déjà été administrées en Suisse, dit Patrick Mathys. Malgré cela, le nombre de cas va encore augmenter «rapidement» ces prochains jours, avertit-il.
Soins intensifs
«L'occupation des soins intensifs augmente encore», dit Patrick Mathys, qui s'attend à ce que la tendance se poursuive ces deux prochaines semaines au moins. La pression est très grande sur les hôpitaux.
Situation au Tessin
Le Tessin, qui avait pendant plusieurs semaines le niveau de contaminations le plus bas du pays, connait désormais une reprise «extrêmement rapide, et c'est clairement en raison d'Omicron», dit Patrick Mathys.
Fini la stagnation
La stagnation des cas qui avait été observée autour du 15 décembre est terminée. Les cas repartent à la hausse. Les chiffres de l'OFSP seront dévoilés à 15h30 comme hier, mais Patrick Mathys indique déjà que le nombre de cas aujourd'hui est supérieur à 13'000, ce qui sera un nouveau record.
Différences régionales
Omicron est devenu le variant dominant en Suisse, confirme Patrick Mathys, qui se base sur les données des labos qui mènent des séquençages. Il souligne toutefois qu'il subsiste encore des différences régionales.
Omicron toujours mystérieur
Prudent, Patrick Mathys indique que l'incertitude demeure toujours quant à la gravité du variant Omicron sur certaines populations. Les connaissances progressent pourtant: on sait maintenant qu'une personne infectée par Omicron peut être contagieuse plus tôt que ce qu'elle aurait été avec un des variants précédents.
C'est parti
La conférence de presse démarre avec Patrick Mathys de l'OFSP qui fait un petit point de situation épidémiologique. «Omicron se développe très vite et représente désormais plus de la moitié des cas en Suisse», dit-il.
Bienvenue
Bonjour et bienvenue pour le suivi en direct de cette conférence de presse. Aujourd'hui, c'est Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise de l'OFSP, Tanja Stadler, présidente de la Task force scientifique et Rudolf Hauri, président des médecins cantonaux, qui vont s'exprimer, alors que le Conseil fédéral ne donne pour l'heure pas de signe de vie.
Ils feront le point sur la situation de l'épidémie. Omicron devenant dominant, régles de quarantaines et vaccination des enfants pourraient faire partie des thèmes abordés lors de ce point presse.