Amérique latineChili: 1re réunion pour réfléchir à une nouvelle constitution
Les dirigeants des partis politiques chiliens, pouvoir et opposition, se sont réunis pour la 1re fois mercredi afin de dresser la feuille de route d’un nouveau processus constitutionnel.
Le rejet massif (61,9%) dimanche d’une nouvelle Constitution rédigée par 154 membres élus d’une Assemblée constituante entraîne le maintien de celle héritée de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990). Mais il y a un consensus dans le pays pour qu’une nouvelle proposition de Constitution soit rédigée.
«Ce qui est clair, c’est que personne n’a dit qu’il n’y aurait pas de nouvelle constitution», a déclaré après la réunion le sénateur d’opposition Manuel José Ossandon. Un sondage IPSOS lundi a montré que quatre Chiliens sur cinq souhaitent la mise en œuvre d’un nouveau texte.
Il reste surtout à décider si ce nouveau processus constitutionnel sera similaire à celui qui s’est clos dimanche, initié en mai 2021 avec l’élection de l’Assemblée constituante à parité hommes-femmes, dont 17 sièges étaient réservés aux représentants des peuples autochtones.
«Les options vont du redémarrage d’un processus constitutionnel complet à des réformes fragmentaires à travers les deux chambres du parlement. Une solution intermédiaire, dans laquelle une commission spécialisée conseillerait les parlementaires, gagne du terrain», avait indiqué lundi Mariano Machado, analyste des risques chez Verisk Maplecorf.
«Le dialogue va se faire ici au Parlement et nous, en tant que gouvernement, allons l’accompagner», a déclaré à la presse la nouvelle secrétaire générale de la présidence, Ana Lya Uriarte, nommée après un large remaniement ministériel mardi. Une prochaine réunion est prévue lundi et l’accord devrait être finalisé avant le 18 septembre.