Football: Brian Beyer et Yverdon n’ont pas encore fini le travail 

L’euphorie qui a suivi la précieuse victoire contre le Lausanne-Sport est heureusement très vite retombée du côté d’Yverdon Sport. «Vendredi déjà, juste après le décrassage d’après-match, raconte Brian Beyer, le héros d’une inoubliable soirée, Marco Schällibaum nous a bien dit de profiter de nos deux jours de congé car, dès la reprise des entraînements, il nous faudra vite oublier tout ça et nous remettre très sérieusement au boulot.»

Avec six points d’avance – alors qu’il n’en reste que douze en jeu – sur ce FC Wil qui occupe cette place de barragiste qu’il veut à tout prix éviter, Yverdon possède une marge certes confortable mais insuffisante pour déjà commencer à penser à l’avenir. «Notre double objectif est de mettre cette promotion au chaud le plus vite possible, rappelle le deuxième meilleur buteur d’YS avec 11 réussites, puis d’aller chercher ce titre de champion de Challenge League que nous méritons, je crois. Car, contrairement à nos adversaires, nous avons su faire preuve de cette indispensable régularité.»

La première, et principale, partie de ce programme, YS pourrait déjà la couronner de succès dans une semaine, à la Pontaise, contre son autre rival cantonal, le FC Stade Lausanne Ouchy. Mais pour cela, il faudra d’abord que les Nord Vaudois prennent le meilleur sur Thoune, ce samedi, sur leur pelouse du Stade municipal. «La particularité de ce championnat, souligne Brian Beyer, c’est que l’on peut gagner ou perdre contre tout le monde. N’oublions pas non plus que Thoune faisait partie des principaux favoris en juillet dernier et qu’il jouera probablement, samedi à Yverdon, sa dernière chance d’arracher au moins une place en barrage. Il n’y a donc aucune chance que nous sous-estimions un tel adversaire.»

Une victoire qui s’impose d’autant plus qu’Yverdon disputera ensuite trois autres confrontations directes face à, dans l’ordre, SLO, Aarau et Wil, soit autant d’équipes qui peuvent toujours rêver de monter. «Sincèrement, je préfère cela que de devoir affronter des adversaires qui ne pensent qu’à défendre, relativise Beyer. Au moins, ils joueront pour gagner et laisseront donc des espaces pour nous, attaquants. Nous avons notre destin entre nos pieds et une ferme volonté de ne rien lâcher si près du but. Lors de ces quatre derniers matches, nous allons tout donner pour surtout ne pas avoir de regrets. Et si, malgré cela, nous devions échouer au poteau, ce serait parce que nos adversaires auront été meilleurs que nous.»  

Nul doute que si YS, certainement libéré d’un poids après sa cruciale victoire dans le derby face au LS, joue simplement au niveau et avec l’enthousiasme qu’il montre depuis le début de la saison, le dernier bout de chemin qu’il lui reste encore à parcourir ne sera qu’une formalité. Que l’équipe du président Mario Di Pietrantonio – qui sera au complet samedi si l’on excepte l’absence longue durée de son défenseur Aris Sörensen – remplira sans trop souffrir. Pour le plus grand bonheur d’un public que l’on espère à nouveau nombreux contre Thoune.