FootballHumeur: Lausanne en chute libre, combien Ineos va-t-il me rembourser?
Les défaites du LS font le désespoir de ma condition de piètre pronostiqueur. Tant qu’à faire, c’est au big boss que j’entends présenter l’addition finale. Parce que là franchement…
- par
- Nicolas Jacquier
Je vous dois une confession sous forme de repentir. Le week-end venu, ou quand l’occasion se présente, il m’arrive de temps à autre d'investir quelques thunes sur une équipe, souvent toujours la même, histoire de confronter la perspicacité de mon «nez» prétendument infaillible à la cruauté de la réalité – l’occasion de mesurer un décalage parfois abyssal.
Dans le cas présent, je ne suis pas seul à faire valoir mes modestes talents de pronostiqueur contrarié. Avec quelques connaissances, on s’était promis voici quelque temps déjà d’entretenir une cagnotte (dans l’espoir déraisonnable de la voir grossir) afin, le jour venu, d’aller faire bombance. Avec en filigrane, sans doute l’attrait du magot facile… Seule règle du jeu imposée: ne pas miser au-delà de 30 francs par pari.
Un problème insoluble devait pourtant très vite surgir. Avec Lausanne, sur lequel j’ai décidé de me délester de quelques piécettes depuis la reprise, j’ai tout faux. Il m’en a déjà coûté près de 75 francs. Servette pour créer la surprise? Tu parles! Yverdon pour se refaire en Coupe? On a vu ce qu’il est advenu… Grasshopper parce que le désormais ancien barragiste de Super League se retrouvait au pied du mur? Pas encore assez, visiblement… A chaque fois, on y a honteusement cru; à chaque fois, le miracle espéré ne s’est pas produit, Lausanne nous a bernés. Et la cote d’enfer s’est transformée en bide.
Cause perdue
Mais pourquoi le LS et pas une autre formation, demanderez-vous peut-être? Sans doute peut-on y voir la trace d’une passion immodérée pour les causes désespérées, perdues d’avance. Un sentiment nourri par la conviction que les choses finiront bien par s’inverser un jour à la Tuilière – en vérité, j’ignore de plus en plus comment et quand.
Mes déboires financiers m’ont convaincu que j’étais plus joueur que les joueurs du LS eux-mêmes. Par dépit autant que par entêtement, l’«âne» que je suis n’entend toutefois pas s’arrêter en si mauvais chemin. Alors que le gouffre semble dangereusement se rapprocher pour ce LS apparu sans orgueil ni réelle volonté de s’en sortir, je ne vais pas abandonner mes «bourricots» de la Tuilière pour autant. Et par conséquent? continuer d’investir jusqu’à la fin du présent exercice sur ce Lausanne en complète décrépitude sportive. Un exercice 2021-2022 que les Vaudois ont toutes les chances, au rythme qui est le leur, de terminer en Challenge League – on parie?
Perte de crédit
Il sera alors bien temps d’envoyer l’addition de nos pertes cumulées à Ineos. Dans l’idée que Jim Ratcliffe me rembourse au prorata de mes mises si stupidement galvaudées. Ni Lausanne ni son propriétaire ne vont certes me ruiner mais si le club courait vraiment à sa perte en étant relégué, le dégât d’image en termes de crédit serait lui considérable, infiniment plus dommageable. Et tant qu’à faire, le dernier carré des fidèles ne manquerait pas de réclamer à son tour le remboursement du prix de ses abonnements au motif de l’absence du spectacle annoncé.
En attendant, comme promis, je m’en vais de ce pas miser sur une victoire des visiteurs samedi soir à Bâle, ce qui, pour une mise initiale de deux thunes, devrait me rapporter 52,50 francs. Enfin, en théorie... Parce que dans la réalité, je vais continuer de m’enfoncer dans l’erreur.
D’ailleurs l’ennui quand on perd, c’est que l’on en vient rapidement à ne plus compter. Lausanne est bien payé pour le savoir.