France – Luc Besson accusé de viol: le parquet requiert un non-lieu

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FranceLuc Besson accusé de viol: le parquet requiert un non-lieu

Le réalisateur de «Léon» et du «Cinquième Elément» pourrait donc être innocenté. La défense de l’actrice Sand Van Roy parle d’un «scandale judiciaire».

Luc Besson au festival du film de Berlin en 2018.

Luc Besson au festival du film de Berlin en 2018.

AFP

Le parquet de Paris a requis vendredi un non-lieu pour le cinéaste français Luc Besson, accusé de viol par l’actrice belgo-néerlandaise Sand Van Roy, a-t-on appris vendredi de source judiciaire, confirmant une information du quotidien Le Parisien.

Il revient désormais à la juge d’instruction en charge de ce dossier de confirmer ou non ce non-lieu. Luc Besson, qui conteste les accusations, avait été placé le 25 janvier sous le statut de témoin assisté, une qualification intermédiaire entre celui de témoin et celui de mis en examen.

«Ce sont des réquisitions logiques et cohérentes avec la réalité du dossier et de l’enquête», a réagi l’avocat du cinéaste, Me Thierry Marembert. «Sa position n’a jamais varié», a rappelé Me Marembert. «Il a envie de refermer cette parenthèse et de reprendre une vie normale», a-t-il ajouté.

«Scandale judiciaire»

L’un des avocats de Sand Van Roy, Me Francis Szpiner, a dénoncé «un scandale judiciaire», regrettant notamment que la nouvelle juge d’instruction désignée pour mener cette affaire médiatique ait refusé «d’organiser une confrontation entre la plaignante et l’auteur».

L’actrice avait porté plainte pour viol en mai 2018 contre l’influent producteur et réalisateur français aujourd’hui âgé de 62 ans, au lendemain d’un rendez-vous dans un palace parisien. Deux mois plus tard, elle avait dénoncé d’autres viols et agressions sexuelles commis, selon elle, au cours de deux années d’une «relation d’emprise professionnelle» avec le producteur.

Nouvelle plainte

Ces plaintes avaient été classées sans suite le 25 février 2019 par le parquet de Paris, qui estimait n’avoir pu «caractériser l’infraction dénoncée». L’actrice avait alors déposé une nouvelle plainte avec constitution de partie civile, qui avait débouché sur l’ouverture d’une information judiciaire le 2 octobre 2019 pour «viols».

Après la plainte de Sand Van Roy, huit autres femmes avaient accusé le réalisateur du «Grand Bleu» de gestes déplacés, voire d’agressions sexuelles, dans des témoignages recueillis par Mediapart, pour des faits en grande partie prescrits.

«Je n’ai jamais violé une femme de ma vie. Je n’ai jamais levé la main sur une femme. Je n’ai jamais menacé une femme. Je n’ai jamais contraint physiquement ou moralement une femme à quoi que ce soit», avait balayé en 2019 le réalisateur de «Subway» et «Nikita».

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