«Bruxelles fait tout pour jeter la Hongrie dans les bras de Poutine»

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Italie«Bruxelles fait tout pour jeter la Hongrie dans les bras de Poutine»

La cheffe de l’extrême droite italienne, Giorgia Meloni, estime que l’UE devrait «rapprocher les nations européennes, au lieu de les éloigner», et avoir des liens plus étroits avec Viktor Orban.

Pour Giorgia Meloni, «les vrais anti-Européens sont ceux qui, alors que nous sommes attaqués et que l’Union européenne devrait être plus forte que jamais, disent qu’il faut une Europe de première division et une autre de seconde division».

Pour Giorgia Meloni, «les vrais anti-Européens sont ceux qui, alors que nous sommes attaqués et que l’Union européenne devrait être plus forte que jamais, disent qu’il faut une Europe de première division et une autre de seconde division».

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La dirigeante d’extrême droite, Giorgia Meloni, donnée favorite aux législatives du 25 septembre en Italie, a critiqué la proposition de Bruxelles de suspendre des financements à la Hongrie, en raison de risques liés à la corruption. «Les vrais anti-Européens sont ceux qui, alors que nous sommes attaqués et que l’Union européenne devrait être plus forte que jamais, disent qu’il faut une Europe de première division et une autre de seconde division, et qui font tout pour jeter la Hongrie dans les bras de Poutine», a-t-elle déclaré dans un entretien au journal ultra-conservateur «Il Giornale» publié lundi.

La Commission européenne a proposé, dimanche, aux États membres de suspendre 7,5 milliards d’euros (7,24 milliards de francs) de financements européens à la Hongrie, en raison de risques liés à la corruption, en attendant la mise en œuvre de réformes.

Le parti de Giorgia Meloni, Fratelli d’Italia, qui entretient des liens étroits avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban, fait campagne sur un programme nationaliste, demandant notamment «une Europe différente» avec plus de pouvoirs pour les États-membres.

«Rapprocher au lieu de diviser»

Dans une autre interview, dimanche, Giorgia Meloni a critiqué la politique de Bruxelles à l’égard de la Pologne, elle aussi mise en cause pour ses atteintes à l’État de droit, alors qu’elle prend en charge de nombreux réfugiés d’Ukraine. Elle a toutefois ajouté: «Orban fera ses choix, je ne fais pas ce que dit Orban. Je prends seulement en compte l’intérêt national de l’Italie.»

Fratelli d’Italia est le parti dominant d’une coalition incluant également la Ligue antimigrants, de Matteo Salvini, et le parti conservateur Forza Italia, de Silvio Berlusconi. Selon les derniers sondages autorisés avant le scrutin, cette coalition est donnée largement en tête, avec 46% des intentions de vote.

Orban a des politiques et une vision de l’Europe «différentes des nôtres»

Lors d’un rassemblement de son parti, dimanche, Matteo Salvini a déclaré: «Je respecte les choix démocratiques de tous les pays du monde. Orban a fait de bonnes choses, il a aussi fait des erreurs.» Quant à Silvio Berlusconi, qui se présente comme plus modéré, il a souligné que les politiques d’Orban «sont différentes des nôtres, de même que sa vision de l’Europe».

Dans son interview, Giorgia Meloni appelle à «rapprocher les nations européennes, au lieu de les éloigner et de les diviser, en utilisant la question de l’État de droit comme arme idéologique pour frapper ceux qui ne sont pas considérés comme dans la ligne». La Commission européenne a notamment cité des «irrégularités» et des «carences» en Hongrie dans les procédures de passation de marchés publics et la proportion, «anormalement» élevée, de candidatures uniques pour ces contrats.

(AFP)

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