Kev Adams se défend d’être le cerveau d’une arnaque

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CryptomonnaiesKev Adams se défend d’être le cerveau d’une arnaque

L’acteur est accusé d’être responsable de la perte d’argent de financeurs participatifs pour le film animé «Plush», dans une enquête de «Mediapart»

L. F.
par
L. F.
Voici le personnage de «Plush» auquel Kev Adams devait prêter sa voix.

Voici le personnage de «Plush» auquel Kev Adams devait prêter sa voix.

Instagram plush_nft

«Nounours et cryptomonnaies à Dubaï: le mauvais film de Kev Adams.» Dimanche, Mediapart a dévoilé une enquête sur le long-métrage d’animation «Plush». Selon le média en ligne, quelque 700 investisseurs ont perdu plus d’un million d’euros dans ce projet porté par une société opaque à Dubaï dirigée par un mystérieux homme d’affaires fan de cryptomonnaies et de poker.

L’idée de départ est de participer au financement du film en achetant des NFT (jetons cryptographiques stockés sur une blockchain) de nounours vendus 1250 euros pièce. Les acheteurs ont la promesse de devenir coproducteurs de «Plush» et de récupérer jusqu’à 80% des bénéfices mondiaux du box-office. En mai 2022, Kev Adams, l’actrice Camille Lellouche et le rappeur Gims en font la promotion sur leurs réseaux sociaux. Mais ce projet mené par Fabien Tref, un investisseur en cryptomonnaies vivant à Dubaï, serait une arnaque.

«Exercer mon métier»

Face à la grogne, Kev Adams a réagi lundi sur son compte Twitter. «Les amis, je n’ai pas l’habitude de répondre aux polémiques. Mais là, vue l’ampleur, il me paraît important de mettre les choses au clair», entame-t-il. «J’ai été contacté en 2021 au sujet d’un projet de long métrage d’animation participatif. L’idée était simple: je devais prêter ma voix à un dessin animé potentiel et en faire la promotion. Autrement dit: exercer mon métier. C’EST TOUT», assure-t-il.

L’acteur des «Nouvelles aventures d’Aladdin» assure par ailleurs s’être fait lui-même berner. «J’étais en confiance, entouré de professionnels. J’ai compris par la suite que leur projet était trop ambitieux et inadapté au marché des NFT et du cinéma. Je me suis moi-même engagé pour rien.» Kev Adams précise n’avoir eu aucune rémunération et dit regretter «que des personnes se sentent aujourd’hui lésées ou trahies».

«Je me retrouve aujourd’hui au cœur d’une polémique»

«Contrairement à ce que certains articles font croire je ne suis pas le «cerveau» d’une opération ou d’une arnaque quelconque. […] Je me retrouve aujourd’hui au cœur d’une polémique qui remet en cause mon intégrité et mon honnêteté vis-à-vis de mon public», conclut le grand ami de Stan Wawrinka.

Selon Mediapart, l’homme d’affaires derrière le projet «Plush», Fabien Tref, n’a jamais travaillé dans le milieu du cinéma ni dans celui de la production. Il a fait l’objet d’une enquête préliminaire en 2016 après un signalement sur Tracfin, un service de renseignement français chargé de la lutte contre le blanchiment d’argent.

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