Penthaz (VD): Le féminicide a débuté près de la garderie où la jeune fille était en stage  

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Penthaz (VD)Le féminicide a débuté près de la garderie où la jeune fille était en stage

Le suspect de 17 ans s’est fait confondre en sortant d’un magasin où il a dérobé une bouteille d’eau. Une cliente l’a vu ressortir les mains ensanglantées. 

Evelyne Emeri
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Evelyne Emeri
Le corps sans vie de la malheureuse de 18 ans a été découvert ici, à même l’asphalte, sur les hauts de la commune de Penthaz sur cette rectiligne qui relie le chemin du Réservoir à la route de Daillens.

Le corps sans vie de la malheureuse de 18 ans a été découvert ici, à même l’asphalte, sur les hauts de la commune de Penthaz sur cette rectiligne qui relie le chemin du Réservoir à la route de Daillens.

lematin.ch/Evelyne Emeri

Ce mercredi, un peu plus de vingt-quatre heures après le crime qui a secoué le village du Gros-de-Vaud, il pleut. Dans les cœurs. Ici, personne ne souhaite s’exprimer sur la tragédie. Mardi en fin de matinée, un mineur suisse de 17 ans, unique suspect, a tué à coups de couteau une jeune femme de 18 ans. Tous deux sont d’origine kurde. Il semblerait qu’ils avaient entretenu une relation amoureuse et qu’ils avaient rompu depuis plusieurs mois. La défunte effectuait un stage d’éducatrice de la petite enfance dans la garderie de Penthaz depuis une année, à quelques kilomètres de son lieu de domicile de Penthalaz.

«Hors de la vue des enfants»

Responsable administrative de la structure, Carole Renon nous précise par téléphone: «Notre employée était en pause. Lorsqu’elle a quitté le bâtiment, elle est partie, seule et à pied, en direction du haut du village. Il est probable que son ex-petit ami l’attendait à la sortie, un peu plus loin. Leur dispute a heureusement débuté hors de la vue des enfants et du personnel, présents à ce moment-là». Le jeune garçon avait visiblement beaucoup de peine à accepter la rupture.

Pas de cris d’enfants dans la cour au lendemain du drame, les stores sont baissés. L’établissement restera fermé jusqu’au lundi 10 juillet: «Fermeture exceptionnelle», ainsi que l’indique sobrement une feuille A4 blanche, scotchée sur la porte d’entrée.

La victime était en stage dans une garderie de Penthaz. L’établissement restera fermé jusqu’à lundi prochain.

La victime était en stage dans une garderie de Penthaz. L’établissement restera fermé jusqu’à lundi prochain.

lematin.ch/Evelyne Emeri

Emmenée de force?

Les premiers coups de couteau ont-ils été donnés quand elle rencontre l’auteur présumé? La chape de plombs qui pèse actuellement à Penthaz et le choc de ce nouveau féminicide ne permettent pas encore de le dire. Tandis que les enquêteurs de la brigade criminelle de la police de sûreté et la police scientifique cherchent à reconstituer le déroulement exact des faits sous l’égide du Tribunal des mineurs. Et à déterminer le mobile de cet effroyable meurtre.

La victime a-t-elle été emmenée de force et sous la menace de son agresseur potentiel? A-t-elle tenté de lui échapper? Seule certitude, elle a été retrouvée sur une petite route de campagne qui relie le chemin du Réservoir à la route de Daillens. À même le bitume, poignardée à réitérées reprises, déjà sans vie.

Se laver les mains

Nous avons appris que le Suisse, soupçonné d’avoir poignardé la jeune fille, est ensuite redescendu au village et l’a traversé les mains ensanglantées. Il s’est rendu au Denner où il a dérobé une bouteille d’eau. C’est en ressortant vers midi mardi qu’une cliente a vu le sang et a tout de suite alerté la police. En fuite, le mineur, que personne n’a l’air de connaître ici, a été interpellé rapidement près des voies CFF par les forces spéciales du DARD (Détachement d’action rapide et de dissuasion) et la brigade canine de la police cantonale vaudoise.

Son crime perpétré, l’auteur présumé s’est rendu dans cette surface alimentaire pour prendre une bouteille d’eau et tenter de laver ses mains ensanglantées.

Son crime perpétré, l’auteur présumé s’est rendu dans cette surface alimentaire pour prendre une bouteille d’eau et tenter de laver ses mains ensanglantées.

lematin.ch/Evelyne Emeri

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