Football: Les Anglais dépensent et les clubs français s’en mettent plein les poches

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Les acheteurs et les vendeurs: le monde des transferts a une nouvelle fois été décortiqué dans le traditionnel rapport de la FIFA sorti jeudi. Tour d’horizon des grandes tendances.

Rebecca Garcia
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Rebecca Garcia
Les joueurs brésiliens comme Antony (Manchester United) sont toujours très prisés par les clubs européens.

Les joueurs brésiliens comme Antony (Manchester United) sont toujours très prisés par les clubs européens.

AFP

Le «Joga Bonito» a toujours le vent en poupe. Les Brésiliens figurent encore parmi les joueurs les plus prisés sur le marché des transferts. C’est du moins ce qui ressort du traditionnel rapport de la FIFA sur les transferts, publié jeudi.

Aucune surprise au niveau du pays le plus dépensier: il s’agit de l’Angleterre. Des clubs comme Manchester United, Liverpool ou encore Newcastle n’ont pas hésité à sortir le carnet de chèques pour se payer des recrues. En tout, les clubs anglais ont déboursé environ 2,2 milliards de dollars en 2022. Et les flux de joueurs se concentrent largement sur les clubs outre-Manche, puisque les joueurs quittent la France, l’Allemagne, l’Espagne, le Portugal, l’Italie ou encore les Pays-Bas pour s’y rendre.

En Suisse: 202 arrivées pour 212 départs

La nation dont l’association reçu le plus d’argent? La France, qui a comptabilité 740,3 millions de dollars en tout pour les joueurs qui évoluent dans ses clubs. Les Suisses ont été actifs, sans démesure. Ils comptabilisent 202 arrivées pour 212 sorties. Le montant que les clubs ont mis sur la table s’élève à 39,3 millions de dollars, contre des recettes de transfert établies à 94,6 millions.

À titre de comparaison, l’Allemagne et l’Italie tournent à plus de 600 millions de recettes. L’Autriche a pu compter sur 161,4 millions, la Serbie 30,8 millions. Une des plus grandes disparités réside certainement dans ce que coûtent les uns et les autres.

Les dix transferts les plus onéreux de l’année représentent 12,5% du montant total. Dans le même ordre d’idées, sur les 2883 transferts avec indemnités, le top 100 était responsable de presque la moitié des dépenses globales. Le haut de la pyramide, donc. «Les transferts internationaux de joueurs professionnels sont non seulement retournés à leur niveau prépandémie en 2022, mais ils les ont surpassés de plus de 10%, atteignant un record absolu de 20’209 transferts», souligne Emilio García Silvero, directeur juridique et conformité de l’instance mondiale.

Les transferts aussi en augmentation chez les dames

Loin de s’intéresser au seul football professionnel masculin, le rapport a également passé en revue les transferts des clubs féminins: 1555 transferts internationaux ont eu lieu en 2022, soit 19,3% de plus que l’année précédente. La somme totale est toutefois bien éloignée de celle de leurs homologues masculins, puisqu’elle s’établit à 3,3 millions de dollars en tout, contre plus de 6 milliards et demi pour ces messieurs.

Quant au football amateur, il a largement subi les conséquences de la guerre en Ukraine. Les ressortissants de ce pays sont ceux qui ont le plus bougé dans cette catégorie de jeu. Ils se sont surtout rendus en Allemagne, en Pologne ou encore en République tchèque. Autre population mouvante chez les amateurs, les Français privilégient plutôt la Suisse, comme en témoignent les 574 joueurs qui s’y sont rendus.

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