Émeutes en France«Au moins 20 millions d’euros» de dégâts pour les transports publics
Les heurts survenus après la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre (F) mardi passé, vont coûter cher.
Les émeutes ont causé «au moins 20 millions d’euros de dégâts» (quelque 19,56 millions de francs) pour les transports publics en Île-de-France, selon une première estimation, publiée lundi, d’Île-de-France Mobilités (IDFM), autorité régionale des transports. Dans cette somme, il faut compter «les bus brûlés, un tramway brûlé, deux tramways endommagés et les mobiliers urbains qui ont été cassés», a précisé IDFM à l’AFP, confirmant une information du «Parisien».
Au total, 39 bus ont été brûlés, partout en Île-de-France depuis le début des émeutes, notamment 12 bus dans le dépôt RATP d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) et 14 bus dans le dépôt de la société ProCars à Provins (Seine-et-Marne), a détaillé IDFM. Il faut compter environ 350’000 euros pour un bus, selon l’autorité régionale des transports.
«Préserver la sécurité»
IDFM a rappelé la reconduction lundi soir de l’arrêt, dès 21 heures, de la circulation des bus et des tramways, mis en place depuis plusieurs jours, soulignant que «hormis le dépôt d’Aubervilliers, les dégâts ont été fortement limités depuis la mise en place de cet arrêté».
Ainsi les transports de surface d’Île-de-France, c’est-à-dire les bus et les tramways, retourneront de nouveau au dépôt lundi au plus tard à 21 heures, «pour préserver la sécurité des agents et des voyageurs», même si l’intensité des émeutes a nettement diminué, avait indiqué IDFM à la mi-journée. «Cette mesure est renouvelée pour préserver la sécurité des agents et des voyageurs», a expliqué l’autorité régionale, qui avait invité «les voyageurs à anticiper leurs déplacements». Des émeutes nocturnes ont éclaté le 27 juin, jour de la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué d’un tir à bout portant par un motard de la police, lors d’un contrôle routier à Nanterre (ouest de Paris).
La Première ministre, Elisabeth Borne, a annoncé lundi que le dispositif de sécurité pour faire face aux émeutes consécutives à la mort du jeune Nahel, soit 45’000 policiers et gendarmes, serait maintenu pour la nuit de lundi à mardi. «La priorité, c’est d’assurer le retour de l’ordre républicain, ce qui nous conduit notamment à maintenir le dispositif de sécurité pour la nuit qui vient», a-t-elle déclaré après avoir reçu les groupes politiques à Matignon.