VolleyballHéroïque, le Viteos NUC s’offre une finale de Coupe d’Europe
Dans une Riveraine bondée, les Neuchâteloises sont venues à bout des Polonaises de Budowlani Lodz au set décisif. Elles disputeront la finale de la CEV Cup.
- par
- Gérard Bucher
Le Viteos NUC n’en finit plus de surprendre sur la scène continentale. Le club neuchâtelois s’est qualifié pour la finale de la CEV Cup féminine - le deuxième échelon des Coupes d’Europe - à l’issue d’un match dantesque face aux Polonaises de Budowlani Lodz, ce mardi.
Dans une Riveraine pleine à craquer, les joueuses de Lauren Bertolacci se présentaient fortes de leur victoire acquise au match aller, la semaine dernière (1-3). Les visiteuses ont fait le nécessaire pour renverser la situation (21-25, 21-25, 25-17, 23-25) et il a donc fallu passer par le set décisif pour désigner le qualifié. La salle a chaviré lorsque Tessa Ann Grubbs s’est élevée à bon escient pour contrer une attaque adverse à 14 -13, scellant l’exploit neuchâtelois.
Applaudies à tout rompre pendant de longues minutes, les héroïnes du soir ont effectué un tour d’honneur qui restera dans leurs mémoires ainsi que dans celles des 2000 spectateurs présents. Les voilà qualifiées pour la finale de la CEV Cup. Seul un autre club suisse avait réalisé pareil exploit: Köniz, en 2003.
L’autre finaliste connu mercredi
Méline Pierret était bien sûr aux anges au sortir de la partie. «On n’a certes pas bien commencé, a admis la passeuse du NUC. On a commis trop de fautes durant deux sets. Ensuite, on a réussi à monter en puissance. C’est ce qui a fait la différence. Sans compter l’aide du public. On aura besoin de lui en finale.» MVP de la rencontre, Maddie Haynes (22 points) n’en revenait pas. «C’était un match incroyable, des émotions que je n’oublierai jamais», a ajouté l’ailière du NUC.
Reste désormais à trouver une salle pour accueillir l’autre finaliste le 13 mars prochain,dans le cadre du match aller. À moins que la Riveraine fasse à nouveau l’affaire, sous dérogation. Quoi qu’il en soit, il s’agira de se frotter aux Françaises de Levallois-Paris-Saint Cloud ou aux Italiennes de Chieri, qui s’expliqueront ce mercredi.
Public aux anges
«C’est incroyable s’est exclamée Laura Girolami, coach du VBC Cheseaux et avant cela de la Ligue B du NUC. J’ai cru assister à un match de foot! En plus, avec cet écran géant à l’extérieur de la salle. C’est de la folie. Les spectateurs sont venus en nombre pour vivre une expérience hors du commun. Je n’ai jamais vu autant de gens à la Riveraine plus de deux heures avant la rencontre! Pour les bénévoles et le comité en particulier, c’est la récompense de 20 ans d’un travail incessant et d’une passion jamais démentie. Et ce n’est pas fini!»
Au four et au moulin, comme à son habitude, Jo Gutnecht ne savait pas où donner de la tête. «Je n’ai pas beaucoup dormi, a avoué la présidente du NUC. Je me suis réveillée à 5 heures du matin. J’avais peur d’oublier quelque chose. Cela ne m’a pas empêchée d’envoyer mes premiers textos.»
Dans les gradins, beaucoup de jeunes se sont joints à la fête. «Je ne viens pas à tous les matches du NUC, a soufflé Caryl, 30 ans. Je suis venu soutenir le sport neuchâtelois. J’aime bien le volleyball, parce que c’est un sport attractif. Il y a du suspense sur chaque point.»
Les 2000 âmes présentes ne diront pas le contraire, et continueront de scander «ici c’est Neuch’» dans deux semaines.