Immigration illégaleLa Suisse renforce la protection de ses frontières au Tessin
En raison notamment de la situation migratoire explosive en Italie, la Confédération a décidé d’envoyer plus de personnel à la frontière sud. Berne a parallèlement rejeté la demande de Bruxelles d’accepter volontairement des réfugiés de Lampedusa.
Des milliers de réfugiés sont attendus en Europe centrale dans les prochaines semaines. Certains viennent de l’île italienne de Lampedusa, d’autres via la route des Balkans. La Suisse réagit en envoyant davantage de personnel à la frontière tessinoise, rapporte la «SonntagsZeitung». «En raison de la situation actuelle, il a été décidé de renforcer la douane sud avec des collaborateurs supplémentaires de Suisse alémanique», a indiqué l'Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF). Actuellement, ce sont surtout des Afghans qui se dirigent vers la Suisse via la route des Balkans. Cependant, selon le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM), la Suisse n’est pas le pays d’asile préféré des Africains échoués à Lampedusa. Mais cela pourrait changer si l’on apprenait qu’il est plus facile d’entrer en Suisse que dans d’autres pays de l’Union européenne (UE). Car la France et l’Autriche veulent aller plus loin en matière de protection des frontières.
La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a qualifié le flux actuel de réfugiés d’«insupportable» et a appelé l’UE à l’aide. En réponse, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a demandé aux pays de l’UE d’accepter volontairement des réfugiés en provenance d’Italie. Mais l’Allemagne et la France ont refusé. La raison? L’Italie ne respecte plus depuis longtemps les règles de réadmission de l’accord de Dublin. Vendredi, la Commission européenne a également demandé officiellement à la Suisse d’accepter volontairement des réfugiés de Lampedusa, comme l’a confirmé le SEM au journal dominical alémanique. Le Conseil fédéral n’est toutefois pas prêt à aider l’Italie. Là encore, l’accord de Dublin est en cause. L’Italie a en effet suspendu le traité avec la Suisse depuis décembre de l’année dernière. Les Italiens refusent de reprendre de Suisse les réfugiés initialement enregistrés en Italie, comme l’exigent les règles de l’accord.
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