Finlande: La cheffe de l’extrême droite à son tour accusée de propos racistes

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FinlandeLa cheffe de l’extrême droite à son tour accusée de propos racistes

Deux semaines après la démission d’un de ses collègues du parti des Finlandais, Riikka Purra est dans la tourmente pour des tweets orduriers de 2008 dont elle serait l’auteur. 

Riikka Purra est accusée d’avoir employé de nombreuses formules violentes à caractère racial ou anti-musulmanes.

Riikka Purra est accusée d’avoir employé de nombreuses formules violentes à caractère racial ou anti-musulmanes.

AFP

La cheffe de l’extrême droite et numéro 2 du gouvernement finlandais Riikka Purra fait l’objet d’une pression croissante mardi pour de vieux commentaires de blogs à caractère raciste dont elle est suspectée d’être l’auteure.

L’affaire survient deux semaines après la démission d’un de ses collègues ministres, également issu du parti des Finlandais, pour des propos pro-nazis, qui ont parasité les débuts du gouvernement du Premier ministre de droite Petteri Orpo.

«Je me sentais très frustrée»

Riikka Purra, dirigeante de la formation nationaliste anti-immigration du parti des Finlandais membre de la coalition au pouvoir, est accusée d’avoir employé de nombreuses formules violentes à caractère racial ou anti-musulmanes dans des commentaires publiés en 2008 sur le blog d’un autre politicien d’extrême droite Jussi Halla-aho, déjà condamné pour incitation à la haine raciale.

L’élue de 45 ans n’a pas formellement reconnu être l’utilisatrice «riikka», mais a affirmé ne pas avoir l’intention «de dénoncer ou de s’excuser  de ce que j’ai pu dire il y a des années ou des décennies». «Je me sentais très frustrée et désespérée par certains aspects de l’immigration en Finlande», a-t-elle affirmé sur Twitter.

«De tels écrits sont inacceptables»

Les propos orduriers, exhumés sur les réseaux sociaux, ont en revanche suscité des condamnations au sein du gouvernement finlandais. «De tels écrits sont inacceptables de quiconque, quel que soit son parti», a affirmé Anders Adlercreutz, ministre des Affaires européennes et membre du petit parti suédophone appartenant à la coalition gouvernementale.

Le président finlandais Sauli Niinistö, depuis le sommet de l’Otan à Vilnius, a appelé le gouvernement «à prendre une position claire de tolérance zéro contre le racisme».

Propos favorables aux nazis 

Fin juin, le nouveau ministre finlandais de l’Economie Vilhelm Junnila avait dû démissionner à la suite du tollé provoqué par d’anciens propos favorables aux nazis. Vilhelm Junnila s’était exprimé au moins une fois en 2019 dans une manifestation organisée par le groupe d’extrême droite Coalition de nationalistes connu pour ses liens avec le groupe anti-immigrés des Soldats d’Odin.

Lors de la dernière campagne législative, il s’est aussi laissé aller à plaisanter sur le nombre de candidats, 88, un nombre utilisé par des groupes néonazis pour marquer une allégeance à Hitler.

(AFP)

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