FootballPour nos experts, la Suisse peut terminer en tête
Qui, de la Suisse et l’Italie, se qualifiera directement pour la Coupe du monde? Tour d’horizon avec quelques personnalités du football suisse.
- par
- Renaud Tschoumy
La Suisse et l’Italie jouent leur qualification directe pour la phase finale de la Coupe du monde 2022 au Qatar ce lundi soir. La sélection de Murat Yakin recevra la Bulgarie à Lucerne, pendant que la Squadra Azzura jouera contre l’Irlande du Nord à Belfast (coup d’envoi des deux matches à 20 h 45).
Quelle nation compostera-t-elle son billet pour le Qatar sans passer par la case barrages? Tour d’horizon avec quelques personnalités du football suisse.
Petar Aleksandrov, ancien international bulgare, entraîneur assistant du FC Aarau
«La Suisse est devenue une équipe nettement plus forte que la Bulgarie. Elle peut s’appuyer sur un excellent collectif et devrait réussir à prendre le dessus. Mais je sais aussi que la Bulgarie va mettre toutes ses frorces dans la bataille pour récolter au moins un point. Je suis allé rendre visite à la sélection bulgare dimanche à Lucerne, et j’ai senti une grande détermination. Ce sera donc intéressant de voir si la Suisse parvient à marquer autant de buts qu’elle le souhaite. Pour moi, d’origine bulgare résidant en Suisse, c’est forcément difficile de choisir mon camp. Mais mon souhait, c’est que la Suisse se qualifie directement pour la Coupe du monde. Donc je table sur une victoire suisse, en espérant que l’Italie ne gagne pas en Irlande du Nord.»
Son pronostic pour le match Suisse – Bulgarie: «Je ne fais jamais de pronostics.»
Johan Djourou, ancien international, consultant RMC Sport
«Je pense qu’il faut être enthousiaste et y croire. L’équipe de Suisse a vraiment fait un bon job à Rome. Elle aurait pu mettre plus qu’un but en première période, mais elle aurait aussi pu tout perdre en deuxième mi-temps. Ce match nul nous permet d’y croire jusqu’au bout. Il faut pour cela que la Suisse fasse ce que l’on attend d’elle, à savoir battre la Bulgarie le plus largement possible, avant de s’occuper de l’Italie. La Squadra traverse une période un peu plus compliquée que le printemps dernier, et l’Irlande du Nord n’a pas perdu à domicile pendant ces éliminatoires: ce sont des indications. Mais on sait également que l’Italie sait se montrer efficace quand il le faut, et je la vois bien gagner à l’arraché à Belfast.»
Son pronostic pour le match Suisse – Bulgarie: «3-0.»
Claude Ryf, entraîneur national à l’ASF
«Quand tu n’as pas ton destin en main, tu n’as forcément pas l’avantage. Donc pour moi, la Suisse a un peu moins de 50% de chances de terminer en tête du groupe. C’est du 45-55 en faveur de l’Italie. La Suisse peut faire le match parfait et malgré tout devoir passer par les barrages. Il faut reconnaître un certain mérite à cette équipe: d’être là, à la dernière journée, à la lutte avec le champion d’Europe pour la première place du groupe, c’est magnifique. Murat (Yakin) est très bien entré dans la peau du sélectionneur. Je n’en doutais pas, mais j’apprécie ses idées: il met sa patte, il n’hésite pas à changer de système, et surtout, il fait confiance aux jeunes joueurs. C’est à souligner. Maintenant, est-ce que l’Italie peut perdre des points à Belfast? À mon avis, oui. Sa ligne d’attaque n’est pas la plus redoutable du continent, on salue plutôt le collectif italien. Donc je peux imaginer voir l’Irlande du Nord accrocher l’Italie.»
Son pronostic pour le match Suisse – Bulgarie: «3-0.»
Alexandre Comisetti, ancien international, consultant RTS
«On aura les neurones qui seront bien sollicitées ce lundi soir! (Rire) L’équipe de Suisse doit avant tout se concentrer sur son match et faire le travail contre la Bulgarie. Mais il est évident qu’à partir d’un certain moment, dans les vingt dernières minutes notamment, les joueurs devront s’adapter à la situation globale: faudra-il lâcher les chevaux pour aller marquer un plusieurs buts de plus, ou alors assurer? Tout dépendra de ce qui sera en train de se passer à Belfast. Je ne vois pas l’Italie se promener face à une équipe d’Irlande du Nord qui n’est jamais facile à manœuvrer, surtout au mois de novembre. Et puis, il me semble que la dynamique italienne n’est plus la même que l’été dernier, comme si le soufflé était un peu retombé. C’est ce qui me permet de croire en une qualification directe de la Suisse.»
Son pronostic pour le match Suisse – Bulgarie: «Je n’ai jamais aimé faire des pronostics, mais allons-y pour un 2-0!»