Armée – Pékin choisit un général à poigne pour la garnison de Hong Kong

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ArméePékin choisit un général à poigne pour la garnison de Hong Kong

Le général Peng Jingtang, qui a dirigé les forces spéciales chinoises antiterroristes dans le nord-ouest du pays, a été nommé pour diriger la garnison de Hong Kong.

Le quartier général de l’Armée populaire de libération chinoise à Hong Kong.

Le quartier général de l’Armée populaire de libération chinoise à Hong Kong.

AFP

Chef d’état-major adjoint de la Police armée du peuple, le général Peng Jingtang a été nommé commandant de la garnison de Hong Kong par le président Xi Jinping, a annoncé l’agence de presse officielle Chine nouvelle. Cette nomination intervient dans un contexte de reprise en main musclée par Pékin de Hong Kong, après les immenses manifestations prodémocratie de 2019.

En vertu de sa mini-Constitution, Hong Kong dispose de sa propre force de police, mais la Chine y maintient des casernes militaires depuis la rétrocession de la ville, en 1997, après le départ des forces coloniales britanniques.

Parmi les rares détails diffusés par les médias d’État sur la carrière de Peng Jingtang figure son ancien poste de chef d’état-major du corps de Police armée du Xinjiang (dans le nord-ouest du pays), qui fait partie de la police paramilitaire chinoise. Plus précisément, il y a trois ans, Reference News, une branche de l’agence Chine nouvelle, avait rapporté qu’une nouvelle force spéciale, dirigée par Peng Jingtang, avait été formée au Xinjiang «pour répondre aux besoins de la lutte contre le terrorisme dans la région et dans toute la Chine».

Répression systématique

Des organisations de défense des droits humains accusent Pékin de mener, depuis 2017, une répression systématique des Ouïghours et des autres ethnies musulmanes de la région, comme les Kazakhs. Elles reprochent au régime chinois d’avoir recours au travail forcé et à des stérilisations forcées et d’avoir enfermé plus d’un million de personnes dans des camps de rééducation. Pékin conteste ce chiffre et explique qu’il s’agit de «centres de formation professionnelle» destinés à combattre l’islamisme radical, après des attentats attribués à des Ouïghours.

La répression chinoise a été condamnée à l’étranger. Les États-Unis ont évoqué un «génocide» au Xinjiang. La capitale régionale, Urumqi, avait été endeuillée en 2009, par des émeutes interethniques qui avaient fait près de 200 morts. Les indépendantistes ouïghours appellent la région «Turkestan oriental».

Soldats de plus en plus visibles

Peng Jingtang remplacera Chen Daoxiang, qui atteint l’âge de la retraite. Sous sa direction, les soldats de l’Armée populaire de libération chinoise sont devenus plus visibles à Hong Kong. Lors des manifestations de 2019, ils ont été aperçus en train de déblayer des débris dans les rues, après un affrontement entre manifestants et policiers. Ils ont également organisé plusieurs exercices simulant des contrôles de foule et des opérations antiterroristes.

Les dirigeants chinois ont discrédité les rassemblements prodémocratie de Hong Kong, les qualifiant de «terrorisme local» et de séparatisme, une rhétorique similaire à celle utilisée pour le Xinjiang.

(AFP)

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