VirusUn héron du parc animalier de Berne touché par la grippe aviaire
Le virus a été détecté chez un oiseau retrouvé mort dans un enclos. La Confédération se prépare à d’éventuelles mesures pour empêcher la propagation de l’épizootie.
Une épidémie de grippe aviaire va-t-elle toucher à son tour la Suisse? Toujours est-il qu’un héron cendré a été retrouvé mort dans l’enclos des pélicans du parc animalier (Tierpark) de Berne. Après analyse, il apparaît qu’il était atteint de ce virus très dangereux pour les volatiles tant sauvages que domestiques.
«L’Institut de virologie et d’immunologie IVI est en train de déterminer s’il s’agit d’un variant hautement contagieux», explique l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), mardi, dans un communiqué. «Si cette suspicion devait se confirmer, il faudra prendre des mesures pour protéger les effectifs de volailles domestiques, afin d’empêcher tout contact avec des oiseaux sauvages», prévient-il.
Par ailleurs, un pélican est lui aussi mort dans ce parc très prisé des Bernois, qui longe les bords de l’Aar. Des investigations sont en cours pour en déterminer la cause, précise l’OSAV. Les autres oiseaux du Tierpark ne montrent jusqu’à présent aucun symptôme suspect.
La grippe aviaire se propage en Europe
Berne rappelle que la grippe aviaire est en train de sévir dans toute l’Europe. On signale même une hécatombe chez les oiseaux d’eau sur les côtes de la mer du Nord. Des cas isolés ont été signalés dans le Bade-Wurtemberg, en Bavière et même tout près de Schaffhouse, et plus de 1 million de volailles ont dû être abattues en France. «Le risque que des oiseaux migrateurs introduisent le virus en Suisse est permanent, raison pour laquelle les mesures préventives applicables le long des grands lacs et cours d’eau du Plateau sont maintenues au moins jusqu’au 15 mars», explique l’OSAV.
Ces mesures avaient été mises en place en novembre 2021, après la mise en évidence du virus dans une exploitation du canton de Zurich. Ainsi, dans les régions de contrôle de 1 kilomètre le long des rives des cours d’eau et des lacs, la sortie en plein air des volailles est soumise à conditions. Par ailleurs, les oies et oiseaux coureurs doivent être détenus séparément des poules. Dans les régions d’observation, tout symptôme suspect chez les animaux est à signaler immédiatement au service vétérinaire cantonal.
Pas dangereux pour l’homme
Selon les connaissances actuelles, le virus n’est transmissible à l’être humain qu’en des cas extrêmement rares. Par mesure de précaution, les personnes qui trouvent des cadavres d’oiseaux sauvages sont priées de ne pas les toucher et d’en informer le poste de police ou le garde-faune le plus proche. À noter encore que la consommation de viande de volaille ou d’œufs est sans danger.