CyclismeChronique: «Je savais qu’on avait pris la mauvaise route»
Antoine Aebi (24 ans) et Antoine Debons (25 ans) disputent respectivement leur premier et deuxième Tour de Romandie. Les Romands, qui évoluent dans une équipe française amateur, racontent à tour de rôle les coulisses de l’épreuve qu’ils font cette semaine avec l’équipe de Suisse.
- par
- Sylvain Bolt ,
- Christian Maillard
«D’un point de vue extrasportif, cette première étape entre Crissier et la Vallée de Joux était assez folle. L’ambiance était magique, avec beaucoup de monde autour de la route. C’était un moment inoubliable. Surtout que je connaissais par coeur la route de toute l’étape, vu que je viens de Suchy (Vaud). C’est très spécial de savoir exactement où mettre nos roues dans un peloton du World Tour.
J’ai entendu toute la journée mon prénom, j’ai vu des maillots de mon club, le VC Orbe. Ma famille et mes proches ont pris congé et ont bien joué le jeu pour m’encourager. Ils ont fait des pancartes, c’était évidemment très spécial et cela restera des beaux moments d’émotion. J’ai pu en profiter, même s'il fallait rester concentré dans la course.
En fin de course, il y a eu ce mauvais aiguillage. Mais l’erreur est humaine, j’ai envie de dire. C’est sûr que c’est dommage, surtout pour la course. Nous, les coureurs, on n’a pas été mis en danger et il n’y avait aucuns souci au niveau de la sécurité. On était bien encadré. Et de toute façon, mon groupe ne jouait aucun résultat.
Personnellement, c’est clair que je connaissais la route. Mais j’étais à l’arrière du groupe, tout le monde a pris à droite et du coup j’ai suivi la meute. Je savais qu’on avait pris la mauvaise route, mais peut-être qu’ils avaient changé l’itinéraire? Je me suis retourné, j’ai vu le commissaire et les voitures. Donc tout le monde était avec nous. C’est comme ça, rien de si grave au final.»