LondresDes militants écologistes occupent un restaurant trois étoiles
Samedi soir, des activistes d’Animal Rebellion se sont «invités» dans un restaurant londonien pour protester contre le sort fait aux animaux et au climat. L’établissement a dû fermer.
Des militants d’Animal Rebellion, un groupe qui défend une alimentation à base de plantes, ont occupé samedi soir à Londres un restaurant du chef Gordon Ramsay, trois étoiles au guide Michelin. Ces militants, qui étaient quatorze selon Animal Rebellion, se sont installés à des tables réservées pour des clients, et ont brandi des «menus fictifs» indiquant le coût environnemental des aliments figurant au menu, a expliqué le groupe dans un communiqué.
«Parmi les plats, on trouve du veau et du steak, qui font partie des aliments ayant la plus grosse empreinte carbone et qui utilisent le plus de terres» pour l’élevage, a critiqué Animal Rebellion. Le restaurant a dû fermer plus tôt samedi soir, les militants refusant de quitter les lieux. C’est «le parfait exemple» de l’inégalité au Royaume-Uni, a dénoncé Lucia Alexander, une infirmière de 39 ans qui a participé à l’occupation du restaurant.
«Profits colossaux»
«Pendant que Gordon Ramsay sert des plats coûtant au minimum 155 livres (quelque 175 francs) par personne, plus de deux millions de personnes dépendent des banques alimentaires à cause de cette crise du coût de la vie», a-t-elle dit. «À la place des profits colossaux faits par les restaurants au détriment des animaux, des travailleurs et de notre climat, nous devrions nourrir tout le monde en soutenant les agriculteurs et les pêcheurs dans une transition vers un système alimentaire à base de plantes», a-t-elle affirmé.
Une porte-parole du restaurant a critiqué une action «profondément irrespectueuse». «Chacun a droit à ses opinions et à ses croyances», a-t-elle déclaré. «Cependant, entrer de force dans un restaurant, déranger le personnel qui travaille dur et ruiner la soirée des clients qui ont attendu des mois pour leur réservation est incroyablement inapproprié», a-t-elle critiqué.