Tous derrière le Lausanne Hockey Club!

Bing Bong! Hockey Inside ressort du placard pour rendre hommage au club qui fait aujourd’hui non pas la fierté de tout un canton, mais bel et bien de toute la Suisse romande: le Lausanne Hockey Club.

Hockey Inside avait mis la clé sous le paillasson en mai 2022 après avoir touché non pas le fond, mais le Graal: une finale Zoug-Zurich.

(En y repensant, qu’est-ce qu’on était bien, à l’époque, rien qu’entre Alémaniques…) 

«Hockey Inside en finale – Spécial LHC» revient donc spécialement pour saluer comme il se doit le parcours exceptionnel du Lausanne Hockey Club, principale source d’inspiration (avec Fribourg-Gottéron, évidemment) de ta chronique préférée depuis sa création en 2017, et accompagner le LHC sur la route du titre national.  

Et je te fais même une promesse: «Hockey Inside en finale - Spécial LHC» sera à fond derrière ton club favori, quitte à être de mauvaise foi ou carrément chauvin s’il le faut.

J’enfile d’ailleurs à l’instant mon t-shirt «Finale 2024» et mes lunettes rouge et blanche et déjà je vois des fautes zurichoises non sanctionnées, des buts litigieux, des décisions arbitrales totalement en faveur du «Z», j’entends aussi les «Liga Mafia». Mais on ne va rien laisser passer de tout ça, on ne se fera pas avoir cette fois-ci. On va faire bloc, c’est promis!

Parce que si on est pas tous derrière le LHC maintenant, comme les fans à New York sont derrière les Knicks, alors quand le sera-t-on?

«Hockey Inside en finale - Spécial LHC», épisode 1. C’est parti, et on est là pour la gagne!

1. Imaginons que le LHC remporte le titre national dans quelques jours. S’agirait-il alors du plus grand exploit en play-off de l’ère moderne du hockey suisse? Je dis oui, sans le moindre doute. Jamais une équipe ne serait passée du fin fond du classement pour se hisser au 3e rang en si peu de temps, le tout avant de battre une équipe aussi forte que Zurich cette année.

2. Evidemment, on m’a fait remarquer: «ouais mais… et le SCB en 1989?» Neuf ans après son dernier titre, le SCB avait en effet terrassé le «Grande Lugano», lequel venait de gagner le championnat trois fois de suite. C’est vrai, mais il s’agissait d’une série au meilleur des 5 manches, à l’époque. Et puis, le SCB avait quand même Renato Tosio au but et un «cheat code»: le plus incroyable défenseur de tous les temps, Reijo «Rexi» Ruotsalainen, pour ceux qui sont suffisamment anciens pour s’en souvenir.

3. Je suis tombé sur le communiqué de fin de saison de Fribourg-Gottéron. La preuve qu’on peut emballer les choses comme on veut, et quitte à voir le verre plein au lieu d’à moitié vide, autant qu’il déborde: «En éliminant Lugano en quart de finale des playoffs, Gottéron s’est qualifié pour la deuxième fois durant les trois dernières années pour les demi-finales du championnat. Seules deux autres équipes de National League affichent le même bilan.» C’est vrai, et ces deux autres équipes sont les ZSC Lions et l’EV Zoug. Sauf que le bilan n’est pas tout à fait le même étant donné que Fribourg-Gottéron n’a gagné qu’un seul match en demi-finale durant ce laps de temps (Zurich 8, Zoug 5). Même Lausanne a déjà fait mieux en une seule présence dans le dernier carré au cours des trois dernières saisons (4 victoires).

4. Dans La Liberté, le président de Fribourg-Gottéron, Hubert Waeber, a dit au sujet d’Andrei Bykov, après avoir assisté à ses derniers matches en carrière durant les play-off: «Je me suis demandé pourquoi on ne le prolongeait pas». Extraordinaire, non?

5. Est-il déjà arrivé qu’une équipe reste invaincue durant tous les play-off dans un format au meilleur des sept manches? Non. Le record de victoires consécutives est détenu par le HC Davos, champion en 2011, avec 11 succès consécutifs. Le ZSC est pour l’instant - et je dis bien pour l’instant - invaincu lors des deux premiers tours de play-off, soit huit succès de rang, avant d’affronter le LHC en finale. En NHL, le record, partagé par trois équipes (Chicago, Montréal et Pittsburgh), est de 11 victoires. Et cela remonte déjà au début des années 90 (1992, 1993).

6. Le LHC va-t-il envoyer Kevin Pasche au charbon pour l’acte I mardi à Zurich, comme il avait déjà fait le coup en demi-finale pour le premier match à Fribourg? Je dirais que oui, simplement par superstition.

7. S’il y a bien un joueur qui mérite plus que quiconque de soulever cette coupe de champion de Suisse, c’est Joël Genazzi. Un estimé collègue me disait l’autre jour en évoquant le plus ancien des Lions: «alors lui, qu’est-ce qu’il en a bouffé de la m…» Et c’est vrai, Genazzi a été de toutes les batailles depuis le retour en LNA en 2013. Il a vécu toutes les crises de ces dix dernières années.  Alors si on peut souhaiter à quelqu’un en particulier de soulever le trophée dans quelques jours, c’est à Joël Genazzi que l’on pense en premier. Let’s go!

8. Mon plus grand regret avant cette finale est l’absence pour cause de blessure au poignet d’Aurélien Marti. Parce que s’il avait été là, on aurait eu droit à de très grands moments de hockey, comme en quarts de finale en 2021 contre ce méchant «Z»: Marti vs Marti. Soit le match dans le match entre l’abominable Christian Marti et le gentil Aurélien Marti. Un duel épique connu sous le nom de «Derby de l’A1», ou «Derby des Marti», ou encore «Der Klassiker». Là, on passe à côté de quelque chose de potentiellement très, très grand.

9. Connor Hughes va-t-il parachever son oeuvre en finale et nous faire une Robert Mayer? Je dis oui, le gardien du LHC a pris feu et a surtout des épaules de MVP. Il faut juste espérer ensuite que Patrick Fischer ne le titularise pas comme Mayer l’an dernier en quarts de finale des Mondiaux et tout ira bien.

10. Joyeuse finale à tous, du fond du coeur, vraiment. Et que le meilleur gagne, surtout le Lausanne Hockey Club!

(Et si pour une raison ou une autre cela ne devait pas se passer exactement comme prévu, surtout on reste positifs, hein!)