Irak – Echanges d’insultes et coups lors de la session inaugurale du Parlement

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IrakÉchanges d’insultes et coups lors de la session inaugurale du Parlement

Des échauffourées ont éclaté dimanche entre députés irakiens. Le président de l’assemblée a été hospitalisé après avoir été attaqué, a annoncé la télévision publique.

La séance a débuté normalement par la prestation de serment des députés, avant que Mahmoud al-Machhadani (ici à gauche) soit invectivé et agressé par d’autres députés.

La séance a débuté normalement par la prestation de serment des députés, avant que Mahmoud al-Machhadani (ici à gauche) soit invectivé et agressé par d’autres députés.

Iraqi Parliament Media Office/Handout via REUTERS

Le député qui présidait dimanche la session inaugurale du nouveau Parlement irakien a été hospitalisé après que des échauffourées ont éclaté au cours de la séance, a-t-on appris auprès de la télévision publique et de députés. Mahmoud al-Machhadani présidait la séance en tant que doyen de l’assemblée. L’agence de presse irakienne INA a ensuite affirmé que son état était «stable».

Selon le député kurde Muthana Amin, la séance inaugurale a «débuté normalement avec la prestation de serment» des 329 députés élus lors des élections législatives du 10 octobre. Puis, le Cadre de coordination – coalition regroupant plusieurs partis chiites – a revendiqué être l’alliance parlementaire la plus importante avec 88 députés, selon lui.

Mahmoud al-Machhadani «a alors demandé que cette information soit vérifiée, après quoi il a été invectivé et des députés l’ont attaqué», a déclaré Muthana Amin sans préciser l’identité des agresseurs, ni si son hospitalisation était directement liée à cette agression.

D’après une source parlementaire qui a requis l’anonymat, Mahmoud al-Machhadani «a perdu connaissance». Des vidéos, manifestement filmées par des députés, montraient des élus s’invectiver entre eux. La séance a été suspendue plus d’une heure, avant de reprendre.

L’élection d’un nouveau gouvernement en jeu

Les députés doivent s’atteler à élire un président du Parlement, rôle traditionnellement dévolu à un sunnite. Dans les 30 jours suivant sa séance inaugurale, le Parlement doit élire le président de la République. Celui-ci devra ensuite désigner un Premier ministre, choisi par la plus grande coalition. Une fois désigné, le Premier ministre a 30 jours pour former un gouvernement. Certains experts et politiciens tablent sur une nouvelle équipe d’ici au mois de mars.

La période post-électorale a été marquée par une instabilité teintée de violence armée. Des manifestations se sont déroulées devant l’ultra-sécurisée Zone verte de Bagdad, qui abrite notamment des bâtiments gouvernementaux et l’ambassade américaine. Et le 7 novembre, une tentative d’assassinat non revendiquée aux drones piégés contre le Premier ministre Moustafa al-Kazimi à son domicile a encore un peu plus exacerbé les tensions.

(AFP)

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