Zone euro - L’économie devrait «dépasser son niveau d’avant pandémie»

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Zone euroL’économie devrait «dépasser son niveau d’avant pandémie»

Jeudi, la Banque centrale européenne a revu à la hausse ses prévisions de croissance en zone euro pour 2021, alors que la pandémie avait donné un coup de frein à l’économie.

Christine Lagarde est la présidente de la Banque centrale européenne.

Christine Lagarde est la présidente de la Banque centrale européenne.

Reuters

La Banque centrale européenne (BCE) a relevé jeudi ses prévisions de croissance du PIB et d’inflation en zone euro pour 2021, dans un contexte de reprise économique après l’impact de la pandémie, jugeant toutefois «temporaire» la hausse des prix.

La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a estimé que l’activité économique en zone euro devrait «dépasser son niveau d’avant pandémie» d’ici la fin de l’année, l’institution ayant décidé de ralentir modérément son soutien monétaire. La phase de rebond de l’économie «est de plus en plus avancée», mais le variant Delta «pourrait retarder l’ouverture complète», a ajouté la Française devant la presse.

Poussée «largement temporaire»

L’institut monétaire prévoit une croissance de la zone euro de 5% en 2021, contre 4,6% annoncés lors de la dernière série de prévisions publiées en juin. Elle s’attend aussi à une inflation de 2,2% en 2021, contre 1,9% précédemment estimé. La hausse des prix dépasserait donc l’objectif de moyen terme de l’institution, fixé à 2%.

Mais cette poussée des prix est «largement temporaire», a tempéré sa présidente Christine Lagarde, même si elle entrevoit désormais des signaux en direction d’une hausse «plus durable». L’inflation devrait ensuite ralentir à 1,7% en 2022, puis 1,5% en 2023, selon la BCE.

Allègement des mesures

Face à cette conjoncture, la BCE a décidé jeudi d’alléger légèrement ses mesures de soutiens exceptionnelles à l’économie mises en place depuis le début de la crise sanitaire. «La reprise se base sur le succès de la campagne de vaccination en Europe, qui a permis une réouverture significative de l’économie», a indiqué Christine Lagarde, lors d’une conférence de presse, jeudi.

Les experts de la BCE ont en revanche légèrement abaissé de 4,7% à 4,6% leur prévision de croissance pour 2022 et laissé inchangées à 2,1% les attentes pour 2023.

Prix du pétrole en hausse

Côté inflation, celle-ci s’explique notamment par «la hausse des prix du pétrole» et «les pressions sur les coûts qui découlent de pénuries temporaires de matériaux et d’équipements», selon Christine Lagarde. Mais ces pénuries devraient être maîtrisées «au premier semestre 2022».

En outre, «la baisse temporaire de la TVA» en Allemagne l’an dernier, une mesure de relance après la première vague de coronavirus qui a pris fin en janvier, a un effet mécanique sur l’inflation, qui devrait s’estomper à moyen terme.

Pas de «tapering»

Christine Lagarde a affirmé jeudi que le ralentissement du rythme des rachats de dette annoncé par l’institution pour les prochains mois ne signifiait pas leur arrêt progressif ou «tapering».

Dans le cadre de son programme d’urgence face à la pandémie, la BCE a décidé de ralentir «modérément» les rachats de dette sur les trois derniers mois de l’année, ce qui relève d’un «recalibrage» trimestriel, pour continuer à garantir de bonnes conditions de financement, a expliqué Christine Lagarde. La discussion sur l’avenir des soutiens monétaires sera menée «en décembre», a-t-elle ajouté.

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