MobilitéGlissières de sécurité: des doutes en Allemagne mais pas en Suisse
Certaines infrastructures sont-elles encore adaptées aux véhicules toujours plus lourds construits d’aujourd’hui? Le Conseil fédéral répond clairement oui et estime qu’aucune mesure n’est à prendre.
Circulez, il n’y a rien à voir, a répondu, en résumé, le Conseil fédéral à une série de questions sur la sécurité routière posées par la conseillère nationale Marionna Schlatter (Les Verts/ZH). Se basant sur un constat dressé en Allemagne, elle voulait savoir si certaines infrastructures routières, en particulier les glissières de sécurité installées au bord des routes, étaient encore adaptées aux voitures actuelles. L’écologiste explique que la tendance aux véhicules toujours plus lourds, notamment les nouveaux SUV électriques, peut mettre à rude épreuve ces garde-fous et entraîner des accidents plus graves. Au cours des 20 dernières années, le poids à vide moyen des voitures de tourisme neuves a augmenté d’un quart pour atteindre plus de 1,7 tonne, avance l’élue.
Le sujet n’est en tout cas pas pris à la légère par la Fédération allemande des assurances qui constate que «les glissières de sécurité en acier et les murs de protection en béton ne sont plus adaptés aux modèles de véhicules actuels, car ils avaient été conçus pour des voitures beaucoup plus légères et plus basses datant des années 1980 et 1990».
Le sujet n’a pas pour autant l’air d’inquiéter le Conseil fédéral. Il considère que toutes les normes sont respectées et que «les risques en cas d’accident ou les dangers pour la sécurité en lien avec les dispositifs de retenue de véhicules ne sont pas plus élevés en Suisse. Aux yeux du Conseil fédéral, il n’y a donc aucune nécessité d’agir», écrit-il.
Près de 10 milliards d’investissement
La Confédération, les cantons et les communes ont dépensé au total 9,3 milliards de francs en 2020 pour la construction, l’entretien et l’exploitation de l’infrastructure routière. Dans un communiqué publié lundi par l’Office fédéral de la statistique (OFS), il est précisé que les pouvoirs publics ont engrangé durant la même période 8,2 milliards de recettes provenant des divers impôts et taxes payés par le trafic routier motorisé.
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