Ski alpinMarco Odermatt: «Gagner à Adelboden, c'était un rêve»
Le Nidwaldien a promis de s'offrir une bière ou deux dans la soirée, après une course qu'il a toujours voulu gagner.
- par
- Christian Maillard Adelboden
Alors que le public chante dans son dos, des «Odi Odi Odi Oh…», Marco Odermatt n’a pas cessé de sourire depuis qu’il a franchi la ligne d’arrivée, qu’il a remporté ce géant d’Adelboden. C’est la course qu’il rêvait d’épingler depuis qu’il était môme, depuis qu’il avait vu Marc Berthod s’imposer en 2008. C’était le dernier Suisse à dompter cette Chuenisbärgli. Le Nidwaldien de 24 ans, qui skie sur un nuage actuellement, n’en finit pas de rendre banal l’exceptionnel. Après avoir fait le tour de toutes les télés et radios, le meilleur skieur de la planète actuellement s’est arrêté quelques instants devant nous.
Alors Marco, quand vous avez vu du vert au tableau, que vous étiez tout devant, quel a été votre sentiment?
Que c’était une journée magnifique. Cela faisait très longtemps que je rêvais de ce No 1, d’entendre ce public incroyable scander mon nom, c’était juste incroyable.
Après une très bonne première manche, vous n’étiez pas sûr de gagner?
Ah non, car quand tu attaques, tu prends forcément des risques et on l’a vu, tu peux commettre des petites fautes et même une grosse dans le mur d’arrivée. Alors oui, c’était compliqué de gagner.
Est-ce que pour vous, c’est la plus belle victoire de votre jeune carrière?
Oui, c’est sûr. De gagner ici à Adelboden, c’était un rêve. Aujourd’hui avec tous ces fans, c’est encore plus spécial, c’est émotionnellement très fort.
Avec toutes ces émotions, comment allez-vous faire pour dormir ce samedi soir?
Je ne sais pas exactement. Je vais déjà boire une bière ou deux pour décompresser et après je pourrais aller tranquillement au lit.
Le dernier Helvète qui avait gagné ce géant d’Adelboden avant vous, c’était Marc Berthod en 2008. Il est aujourd’hui consultant pour la SRF. En avez-vous parlé ensemble?
Oui, lors de l'interview et c’était un sentiment magnifique car quand j’étais enfant je l’avais vu gagner devant mon poste de télé. Du coup, il est évident que pour moi de faire comme lui aujourd’hui c’est beaucoup d’émotions.
Il y a eu quatre géants disputés cette saison: vous en avez gagné trois et terminé une fois deuxième. Comment expliquez-vous cette domination?
Je ne sais pas exactement. J’ai fait beaucoup de choses à l’entraînement mais comme tous les autres athlètes dans l’équipe. Il y a une bonne ambiance entre nous, on se motive, c’est peut-être cela.
C’est aussi un beau jour pour votre camarade de chambre, Justin Murisier, 4e pour son 30e anniversaire…
Oui et je suis heureux pour lui de cet excellent résultat. Il aurait peut-être mérité également un podium pour son anniversaire mais bon un 4e rang à Adelboden devant ce public c’est bien aussi.