FootballAffaire Galtier: depuis Bâle, Nice ne veut surtout pas en parler
À 24 heures du quart de finale aller de Conference League contre le FC Bâle, le club azuréen, l’ancienne équipe de l’entraîneur du PSG, a décidé de se focaliser uniquement sur le sportif.
- par
- Robin Carrel Bâle
Didier Digard en impose comme coach, comme quand il tentait d’empêcher ses adversaires de franchir le milieu du terrain lorsqu’il était encore joueur. Alors mercredi, au Parc St-Jacques, lors de la traditionnelle conférence de presse d’avant-match, quand il a regardé son auditoire en préambule des questions des journalistes et qu’il a pris la parole, personne n’a moufté. La tourmente qui emporte actuellement Christophe Galtier, entraîneur de Nice en 2021-2022, ne doit pas toucher son groupe. Du moins pas avant un match aussi important pour les «Aiglons».
«En préambule de cette conférence de presse et au vu de l’actualité que nous vivons bien malgré nous, le club a communiqué sur le sujet et on n’y ajoutera de toute façon rien», a-t-il lancé à des représentants des médias forcément sur la brèche. Bon, la communication de Nice était sans doute une des plus courtes de l’histoire du communiqué, puisque ce dernier expliquait simplement que «les faits relatés concernent deux personnes ne travaillant plus pour l’OGC Nice. Cette situation a été traitée avec le plus grand sérieux au moment des faits. Le club n’apportera pas plus de commentaires.»
Digard a quand même enchaîné: «Si on pouvait ne se concentrer que sur le match (et nous le sommes)… On ne parlera que de cette rencontre ce soir. Il y a deux versions qui s’affrontent (ndlr: celle de l’ancien directeur sportif Julien Fournier, via des informations sorties par la presse, et les dénégations de l’avocat de Galtier, via un communiqué à l’AFP) et la vérité sortira de toute façon. On ne fera donc pas de commentaires avant ce match, parce qu’on veut se focaliser là-dessus. Il n’y a aucun risque que ça touche mon groupe, qui est très uni. Je peux vous promettre qu’il n’y a absolument aucune faille entre les joueurs et le staff.»
Un collègue venu du sud de la France a tenté une relance bien vue, en fin de conférence de presse, en tentant de feinter Digard par le côté. Il lui a demandé si toutes ces rumeurs et ce pataquès – un de plus dans le football français ces dernières années… – pouvaient peser sur son groupe, avant de jouer une place dans le dernier carré d’une Coupe d’Europe. «Sincèrement, mon équipe, c’est une «armée», a ajouté le Normand de 36 ans, qui vit des débuts de rêve pour sa première sur un banc professionnel, avec une seule défaite depuis janvier, après qu’il a succédé à Lucien Favre. Je n’ai aucune crainte quant à leur état d’esprit et rien ne va nous perturber. Personne ne va réussir à nous faire penser à autre chose qu’à ce match.»
Décidément en verve, l’ancien demi-défensif du PSG, de Middlesbrough ou encore du Bétis Séville s’est ensuite amusé du statut de favori qu’Heiko Vogel, son homologue bâlois, lui avait volontiers cédé sur ce même siège, quelques heures plus tôt. «Si on est favoris? On cherche toujours des favoris, des outsiders…, a-t-il souri. J’avais pu lire il y a quelques jours que ce serait du 50-50, d'après le FC Bâle. Et aujourd’hui, ils essayent de nous filer ce costume. Mais ça ne nous dérange pas! Tout ça appartient au monde extérieur pour nous. Mon équipe se concentre pour faire un bon match et on enfile volontiers ce rôle.» Lui, en tout cas, n’enfile pas les perles.