FootballPaolo Tramezzani: «Balotelli fait partie des quinze meilleurs joueurs du monde»
Le technicien sédunois reconnaît un effet particulier lié à l’arrivée de l’attaquant italien. Selon lui, il n’est pas étranger au succès 2-1 contre Bâle samedi.
- par
- Valentin Schnorhk Sion
Ce sprint-là, Paolo Tramezzani ne l’a pas calculé. Giovanni Sio venait de marquer le but du 2-1, décisif pour le FC Sion contre Bâle, et l’entraîneur italien ne pouvait feindre sa joie. Il s’est empressé de courir célébrer avec son équipe cette victoire, tout en haranguant la foule. «Le public a été fantastique: ce succès me plaît pour le cœur et l’implication qu’on y a mis», insistait le technicien sédunois. Une victoire qui peut donner des idées, même si «les supporters peuvent rêver, mais l’équipe doit garder la tête baissée et continuer à travailler», se plaisait-il à répéter, en guise d’avertissement.
Paolo Tramezzani, qu’est-ce que cette victoire dit de votre équipe?
Aujourd’hui, je suis content, parce que nous avons essayé jusqu’au bout de gagner le match. D’autres fois, nous avons bien joué, mais il nous a manqué le «twist». Aujourd’hui, il y a eu un peu de chance, mais à la fin, nous avons été récompensés. Qu’est-ce que cela signifie? Qu’on pourra bien préparer le match de Saint-Gall, puis celui de Coupe (ndlr: à Rapperswil). Il y a une envie de travailler, une bonne atmosphère. En ce moment, il y a de l’enthousiasme. Même si à domicile, nous avons toujours essayé de faire de bons matches. Mais la victoire augmente cette confiance. Elle doit être suivie à Saint-Gall et ne pas rester isolée. Ma joie est pour les garçons, pour les supporters.
Y a-t-il eu un «effet Balotelli»?
Oui, bien sûr. Il a amené des aspects positifs, que ce soit pour moi, pour le club, pour les supporters, pour la ville. Pour moi, en termes de qualité, il fait partie des quinze meilleurs joueurs du monde. Je le pense vraiment. Il a besoin de temps. Il peut s’améliorer, mais il nous a donnés beaucoup.
Il peut courir un peu plus, non?
Vous vous souvenez d’Albertino Bigon? Il a entraîné Maradona à Naples. Il avait fait un pacte avec ses joueurs: il disait qu’ils ne jouaient pas à onze, mais à dix avec Diego. Moi, je n’ai jamais entraîné de joueur aussi fort. Et mes joueurs n’ont jamais eu de coéquipier aussi fort. S’ils le mettent dans les conditions de faire la différence, je pense que les joueurs seront très contents de le faire.
Cette victoire combinée à une envie de jouer donne-t-elle plus de confiance?
Oui, c’est juste. Le chemin que l’on a suivi nous a menés à jouer de cette manière. Je pense que cela nous renforce.