JuraUne tête de porcelet dans sa boîte à lait
Un élu de Cornol a porté plainte après la découverte d’un cadeau indigeste perçu comme une intimidation.
- par
- Vincent Donzé
Tout est bon dans le cochon, mais il y a la manière: à Cornol, au pays de la Saint-Martin, une tête de porcelet a été déposée dans la boîte à lait du conseiller communal Michel Comment. Après la découverte de ce cadeau indigeste par sa fille de 24 ans, dimanche matin à l’aube, l’élu a porté plainte.
Membre du groupement «Citoyens responsables», Michel Comment a précisé à la radio «RFJ» que son mouvement a déjà été la cible d’intimidations. Ce conseiller communal évoque un acte «ignoble» et «malheureux» qui a choqué sa fille. La police s’est déplacée à son domicile.
La tête était rotie
La tête de porcelet était rôtie, peut-être celle d’un cochon de lait issue d’un barbecue. «Ce n’est pas drôle, comme s’il s’agissait d’une peluche», déclare l’élu sorti du lit dimanche matin par les cris de sa fille.
Michel Comment estime que le méfait de dimanche dernier a été commis par un citoyen mécontent de l’action de sa formation, qui occupe deux sièges au Conseil communal. L’an dernier, c’est un candidat à la mairie de «Citoyens responsables» qui avait reçu une lettre d’insultes.
Une bonne entente
Michel Comment a indiqué à «RFJ» ne pas avoir rencontré de problèmes particuliers après presque un an de présence au Conseil communal. Une bonne entente règne selon lui au sein de l’Exécutif de Cornol, mais l’association «Citoyens Responsables de Cornol» fondée l’an dernier n’est pas appréciée par toute la population: «Nous avons provoqué des élections alors que les autorités étaient reconduites tacitement», précise Michel Comment.
«Nous sommes proches de la nature et nous nous battons contre la densification, par exemple de l’exploitation forestière, mais aussi contre la suppression des haies qui servent de relais aux animaux», indique Michel Comment.
«Citoyens responsables» a été créée par des habitants du village désireux de préserver le cadre de vie des habitants et de protéger leurs droits contre les intérêts des promoteurs. «Financièrement, certains ont beaucoup perdu», observe Michel Comment.