Football - Quel profil pour le nouveau sélectionneur suisse?

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FootballQuel profil pour le nouveau sélectionneur suisse?

La succession de Vladimir Petkovic doit s’inscrire dans la continuité. L’ASF a fixé ses critères et mène des entretiens cette semaine.

Valentin Schnorhk
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Valentin Schnorhk
Pierluigi Tami, directeur des équipes nationales, est celui qui mène les réflexions pour trouver le nouvel homme fort de l’équipe nationale.

Pierluigi Tami, directeur des équipes nationales, est celui qui mène les réflexions pour trouver le nouvel homme fort de l’équipe nationale.

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La semaine est importante à Muri. Pas d’ultimatum, mais les grandes manœuvres ont débuté au siège de l’Association suisse de football. La recherche du successeur de Vladimir Petkovic est désormais entrée dans sa phase finale. C’est l’organe faîtier lui-même qui l’a annoncé lundi, pour couper court aux spéculations: «Cette semaine les entretiens personnels avec les candidats vont avoir lieu», disait Pierluigi Tami, le directeur des équipes nationales, dans un communiqué diffusé par l’ASF.

Au préalable, un ordre de marche a été établi. «Nous avons défini les critères que doit remplir le nouvel entraîneur national et avons dressé une première liste de candidats sur cette base», précisait le Tessinois. Une grande partie de l’avenir de l’équipe de Suisse est entre ses mains. C’est lui qui est le plus actif dans la réflexion, tout en étant assisté par une commission composée du président de l’ASF Dominique Blanc, du directeur du développement du football Patrick Bruggmann, ainsi que le président de la Swiss Football League Heinrich Schifferle. Le ou les candidats seront ensuite présentés au Comité central de l’ASF, qui validera le choix.

La procédure est donc connue. Les critères de choix le sont moins. Quel profil doit avoir le futur sélectionneur de l’équipe de Suisse? La fédération les explicitera lorsqu’elle aura un nouvel homme à présenter. Mais ce qui est admis, c’est que la rapidité n’en est pas un. Dans la mesure du possible, l’ASF prend son temps. Pas de date fixée, histoire de ne pas se fermer de portes. Il faut pouvoir se donner un peu de mou dans le cas où il faudrait négocier pour la libération d’un entraîneur en poste.

Une fonction plus large?

Reste que, à l’interne, Pierluigi Tami sait où il veut aller. Ainsi, pas de raison de changer de ligne. Il se dit que le successeur de Vladimir Petkovic doit s’inscrire dans la continuité. En clair, le jeu et l’audace sont des critères de sélection aux yeux de ceux qui choisissent. La Suisse a séduit pendant l’Euro par sa volonté d’être proactive, elle ne doit donc pas revenir en arrière. L’intention est actée et affirmée. Mais ce n’est pas le seul critère.

En effet, l’ASF réfléchirait à étendre les compétences du poste. Elle aimerait bien ne pas avoir qu’un sélectionneur, dont le rôle et les présences ne se limitent qu’aux stages de l’équipe nationale. L’idée serait de conférer au futur patron une fonction plus large. Son regard devrait se porter également sur des questions plus stratégiques, par exemple en termes de formation. Un cahier des charges donc plus global, qui lui permettrait de définir les grandes lignes du football suisse.

Ce genre de modèle existe ailleurs. En Belgique, par exemple, Roberto Martinez occupe la double casquette de sélectionneur et de directeur technique national. L’Espagnol a une vision sur l’ensemble du football belge, et notamment sur les jeunes joueurs, qu’il connaît sur le bout des doigts. Cela peut inspirer, même si le poste sera probablement délimité en fonction de l’élu.

Les noms vont et viennent. Arsène Wenger, évoqué à l’interne la semaine dernière, a refusé, selon Blick. La liste se réduit forcément. Et les entretiens menés ces jours doivent permettre d’y voir plus clair. Pour faire correspondre au mieux les critères énoncés avec le profil choisi. Réponse en début de semaine prochaine, sans doute.

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