Football: Maintenant, Sion doit montrer qu’il sait aussi jouer

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FootballMaintenant, Sion doit montrer qu’il sait aussi jouer

Jusqu’à présent, le club valaisan a souvent privilégié le résultat à la manière. Et si ses joueurs combinaient les deux? La venue de Bâle, ce lundi à 16h30, leur offre l’occasion de soigner le spectacle.

Nicolas Jacquier
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Nicolas Jacquier
A Lugano, Dimitré Cavaré avait fêté son but en se jetant dans les bras de Paolo Tramezzani. Le coach de Tourbillon a désormais l’occasion de parfaire le jeu du FC Sion.

A Lugano, Dimitré Cavaré avait fêté son but en se jetant dans les bras de Paolo Tramezzani. Le coach de Tourbillon a désormais l’occasion de parfaire le jeu du FC Sion. 

Marusca Rezzonico/freshfocus

A sept journée de la fin du championnat, la saison 2021-2022 du FC Sion est probablement déjà terminée. Le club de Tourbillon n’a plus rien à espérer pour ce qui est de l’Europe (un objectif qui ne l’a jamais vraiment concerné non plus) et, sauf accident, n’a plus rien à redouter de la lutte contre la relégation. Les neuf points d’avance que les Valaisans possèdent sur le barragiste lucernois sont de nature à les mettre à l’abri…

Sion virtuellement donc déjà sauvé à défaut de l’être au niveau des chiffres ne signifie pas qu’il n’a plus d’enjeu, loin de là. Celui-ci s’est simplement déplacé pour concerner désormais plus particulièrement la qualité du jeu valaisan, demeuré trop rarement emballant. Avec des joueurs libérés de la forme de pression qu’ils pouvaient ressentir jusqu’à aujourd’hui, ceux-ci vont-ils enfin se lâcher? Pas nécessairement reconnu comme un coach spectaculaire, Paolo Tramezzani va-t-il consentir à proposer un spectacle apprécié comme tel au-delà du seul résultat brut?

«C’est la première fois que l’on joue sans réel attaquant et l’on marque trois buts»

Paolo Tramezzani, coach du FC Sion

La réception du FC Bâle ce lundi à 16h30 offre à Sion la possibilité (du moins théorique) de changer de registre. Au Cornaredo voici une semaine, Tramezzani, privé de Stojilkovic (suspendu), avait entamé le match sans attaquant de pointe, un choix qui devait lui donner raison. «C’est la première fois que l’on joue sans réel attaquant et l’on marque trois buts, devait apprécier le Mister. L’équipe a été solidaire, disciplinée et concentrée. Nous avons été sérieux, spécialement défensivement.»

A Tourbillon, où le public n’est pas dupe, on s’est souvent retranché derrière l’argument de l’urgence mathématique - engranger des points - pour justifier un jeu à l’emporte-pièce, souvent ennuyeux. Sion devait gagner; maintenant il lui faut aussi montrer qu’il sait jouer. Jouer pour séduire.

«J’ai très envie de montrer quelque chose de positif, surtout vis-à-vis de nos supporters, qui ont toujours été là pour nous, estimait ainsi son coach jeudi, lors du traditionnel point presse. Nous désirons leur offrir une victoire.»

«Nous verrons si un palier a été franchi. Nos dernières performances à domiciles ne sont pas normales»

Paolo Tramezzani, coach du FC Sion

Hasard du calendrier, les Valaisans s’apprêtent à affronter successivement les trois premiers du classement dans le désordre (Bâle, Zurich et YB). «Nous verrons si un palier a été franchi, reprend Tramezzani. Ces rencontres sont autant de bons tests pour nous. Nos dernières performances à domiciles ne sont pas normales. Une victoire face à Bâle à domicile serait vraiment exceptionnelle pour nous.»

Et si Sion se révélait à lui-même? Si ses joueurs osaient s’affranchir, avec un ballon moins prisonnier? C’est l’un des enjeux du rendez-vous pascal de ce lundi à Tourbillon. Le potentiel des Valaisans devrait les autoriser à ne pas se contenter de vivre d’expédients.
   

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