AéroportsHeathrow veut embaucher 25’000 personnes pour être opérationnel
Après les nombreux couacs en matière d’accueil de touristes de cet été, l’aéroport londonien entend faire face aux pics de demande. Pour ce faire, il va recruter des employés par milliers.
L’aéroport britannique de Heathrow à Londres, l’un des principaux en Europe, veut recruter 25’000 personnes pour être pleinement opérationnel lors des pics de demande, a-t-il fait savoir mercredi, après les nombreux dysfonctionnements de l’été. L’aéroport dit toutefois ne pas s’attendre à retrouver ses niveaux de trafic prépandémiques avant plusieurs années, à cause de «la crise économique mondiale, la guerre en Ukraine, l’impact du Covid-19».
«Bien que la demande soit plus forte, elle n’a pas totalement récupéré de la pandémie», poursuit Heathrow, qui mise sur 60 à 62 millions de passagers sur l’année entière, soit environ 25% de moins qu’en 2019. Le «hub» londonien a vu défiler «18 millions de passagers cet été, plus qu’aucun autre en Europe, bien que nous ayons été frappés plus durement que nos rivaux pendant les confinements», commente-t-il.
Heathrow dit que «sa priorité est de pouvoir répondre à la demande lors des pics, et que pour cela, il a besoin de recruter 25’000 personnes ayant été validées par les services gouvernementaux de sécurité, ce qui représente un défi logistique énorme», reconnaît-il.
Retards et queues interminables
Les dirigeants de l’aéroport affirment que «la vaste majorité des passagers ont bénéficié d’un bon service cet été», même si le printemps et les mois des vacances estivales ont été marqués par des grèves et une pénurie de personnel, qui se sont traduites par des problèmes de queues interminables, retards, problèmes de traitement des bagages et annulations de vols.
Comme indiqué précédemment, l’aéroport supprimera, le 30 octobre, le plafond du nombre de vols qu’il avait instauré au cœur de l’été, pour empêcher de nouveaux dysfonctionnements. Ses responsables disent travailler à un «mécanisme ciblé» avec les compagnies aériennes pour répondre à la demande pendant les quelques jours de pic de la demande avant les vacances de Noël», ce qui laisse attendre un possible retour des limitations des vols.
Près de 400 millions de pertes depuis janvier
Le groupe dit que son bilan reste «solide», malgré des pertes qui s’élèvent, depuis le début de l’année, à 400 millions de livres (457 millions de francs), «sachant que les revenus régulés» des aéroports, à savoir les frais qu’ils ont le droit de facturer aux transporteurs, «ne couvrent pas» ses coûts. Cette perte sur neuf mois s’ajoute à quatre milliards de pertes ces deux dernières années, insiste Heathrow, en plein bras de fer avec les autorités aériennes britanniques et les transporteurs sur cette question.