Hockey sur glaceAndrea Glauser: «Au LHC, on doit travailler plus que les autres»
Malgré le succès des Lions décroché jeudi contre Davos (1-0), le défenseur lausannois estime que son équipe a du pain sur la planche. Notamment en avantage numérique.
- par
- Chris Geiger
La dernière ligne droite avant la pause dédiée aux équipes nationales (6 au 12 novembre) a permis au Lausanne HC de retrouver le sourire. Vainqueurs de trois de leurs quatre derniers matches, les Lions ont réussi à recoller au peloton de tête grâce aux dix points récoltés en moins d’une semaine. Ils se déplaceront encore samedi à Zurich, pour un ultime rendez-vous avant une coupure bien méritée.
La formation vaudoise a su rebondir, jeudi soir, face à Davos (victoire 1-0), quarante-huit heures seulement après sa terne prestation devant Ambri (1-2 ap). Elle a montré un visage sérieux et solide contre les Grisons, à défaut d’être brillante voire enthousiasmante. Mais gagner de la sorte est aussi une vertu.
«On n’occupe pas la 1re place du classement, rappelle Andrea Glauser. Du coup, on ne peut pas faire la fine bouche et on prend ces trois points. C’est égal combien on gagne et comment on gagne, on veut uniquement gagner à la fin. Et c’est qu’on est parvenus à faire.»
Une défense solide
Pour décrocher cette victoire, la neuvième en 20 sorties depuis le début du championnat, le LHC a su s’appuyer sur une bonne organisation défensive. Celle-ci, bien rôdée et parfaitement en place, n’a rien accordé ou presque aux attaquants davosiens. Et lorsqu’ils ont tout de même réussi à s’offrir quelques escarmouches, Kevin Pasche a fermé la porte.
«Une victoire sans encaisser de but, ça fait toujours plaisir, reprend l’arrière international. Derrière, on a bien joué. On aurait pu plus se faciliter la tâche car on s’est procurés assez d’occasions pour marquer davantage de buts. Heureusement, on a pu compter sur un gardien en grande forme. On a bien su gérer notre travail sur le plan défensif devant Kevin. Il est calme et prend les pucks lorsqu’il le faut. Il fait un super jeu jusqu’à présent.»
Retours de Genazzi et Almond
À tel point que le jeune portier (20 ans), rapatrié à la Vaudoise aréna voilà une dizaine de jours pour compenser la blessure du titulaire Connor Hughes, a déjà réalisé deux blanchissages et remporté trois des quatre matches qu’il a démarrés.
Voilà pour le rayon des bonnes nouvelles, auxquelles s’ajoutent encore les retours à la compétition du capitaine Joël Genazzi et de l’attaquant Cody Almond. Car à l’heure de l’interview, Andrea Glauser a, lui-même, passablement insisté sur les axes d’amélioration. À savoir la concrétisation devant la cage adverse et l’efficacité en avantage numérique.
«On se procure beaucoup d’occasions, souligne l’un des quatre assistants lausannois. Il faut aussi reconnaître qu’on n’a parfois pas de chance. On touche la latte ou le poteau, alors que ces occasions rentrent chez les autres équipes. Quand c’est comme cela, il faut aller devant le goal et être capable de marquer des buts de merde. Il faut aussi reconnaître que le power play ne marche pas.»
Comment remédier à ces manquements? «Si je savais ce qu’il fallait faire, je le dirais au coach et aux coéquipiers, sourit le No 96 des Lions. On essaie et on tente, mais c’est vrai que ce manque de réussite est frustrant. On sait qu’on a de bons joueurs, mais il faut être capable de marquer. On n’a pas le choix: il faut continuer de travailler.»
Pire power play de la ligue
Exigeant voire perfectionniste, surtout envers lui-même, le défenseur de 27 ans n’est actuellement pas aligné par l’entraîneur Geoff Ward sur les séquences de power play. Malgré les statistiques catastrophiques affichées par le LHC dans le domaine (11,94% de réussite, soit le pire taux de National League), le Singinois estime qu’il ne faut pas tout chambouler.
«Je ne sais pas si on est davantage stressés lorsqu’on joue en power play qu’à cinq contre cinq, glisse-t-il. Par contre, je sais qu’il ne faut pas trop changer les choses car cela risquerait d’engendrer de la frustration chez certains joueurs. Il faut continuer de faire confiance aux gars qui jouent actuellement l’avantage numérique. Je suis sûr qu’ils peuvent amener de bonnes choses à l’équipe. Il faut continuer de tirer et de mettre du trafic devant le goal adverse. C’est comme cela qu’on va marquer.»
L’ancien junior de Fribourg-Gottéron est conscient que, dans une ligue aussi compétitive que la National League, le jeu de puissance est une arme indispensable. Il sait également que les Lausannois n’ont disputé qu’un tiers du championnat et qu’ils ont encore le temps de rectifier le tir. Même si le temps est un luxe qu’aucune équipe de l’élite – ou presque – ne dispose.
«On est actuellement au milieu du classement, reprend Andrea Glauser. On est pas mal et il faut continuer. On a encore assez de matches pour progresser. On doit continuer de croire en notre coach, de travailler tous ensemble afin de devenir une bonne équipe. On sait qu’on doit travailler plus que les autres formations afin de trouver le petit truc qui nous permettra de faire un pas en avant.»
Celui-ci interviendra-t-il dès samedi soir (19h45) sur la glace de Zurich? C’est ce dont rêve le défenseur. «On va aller là-bas pour gagner.»