BasketballRoberto Kovac: «J’ai été traité comme un moins que rien»
Depuis que le Tessinois est arrivé à Fribourg, il n’a pas perdu un match. Le tireur, qui a été méprisé et viré par l’entraîneur de Massagno, se réjouit de le retrouver ce samedi (à 17 h 30) en finale du championnat.
![Christian Maillard](https://media.lematin.ch/4/image/2023/10/26/9c66456c-b8f2-48d1-ac71-a1907a6fec7b.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=crop&w=400&h=400&rect=0%2C0%2C1181%2C590&fp-x=0.5004233700254022&fp-y=0.5&crop=focalpoint&s=dd700df8b6b9a784c3873f99e6f1f3b0)
![Roberto Kovac a un compte à régler avec Rubi Gubitosa, coach de Massagno. Roberto Kovac a un compte à régler avec Rubi Gubitosa, coach de Massagno.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/02/6ab96576-e5cc-44c8-a6b2-9e695c160785.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1367&fp-x=0.5&fp-y=0.5003657644476956&s=396485fb3fdb183d8f28ab5e466d4973)
Roberto Kovac a un compte à régler avec Rubi Gubitosa, coach de Massagno.
SWISS BASKETBALL/Pierre MaillardIl sait, Roberto Kovac, qu’en arrivant ce samedi devant la salle, que son visage va se refermer et son cœur s’emballer. Il le sait, que ce match est particulier pour lui qui avait commencé la saison là-bas avec les frères Mladjan qu’il apprécie et d’autres coéquipiers qui le regrettent. Mais le Tessinois de 32 ans, qui a gardé de bons contacts avec une partie du public, va devoir se contenir et se faire violence pour ne pas déraper. Quand il va croiser le regard de… Rubi Gubitosa, le coach de Massagno, qui l’a tant méprisé avant de le virer comme un malpropre. Les deux en étaient venus aux mains lors d’un entraînement, juste avant la SBL Cup à Montreux, un trophée que les Luganais ont remporté sans lui. Cela fait quelques mois qu’il l’attendait ce moment-là, cette finale de play-off. De se venger. Il en a tant rêvé…
Depuis qu’il a été recruté le 24 février par Fribourg Olympic, cette fine gâchette fait le bonheur du champion qui n’a plus perdu un match avec lui sur le parquet. Avec dix-neuf succès consécutifs, la machine à gagner de Saint-Léonard sera à n’en pas douter le grand favori de sa cinquième finale d’affilée. C’est aussi l’avis de ce shooteur hors pair même s’il reste prudent, forcément.
‹‹Moi je suis un gars fier de ce que j’ai fait dans ma carrière. Et là, Gubitosa ne m’a pas respecté.››
Roberto Kovac, vous avez débarqué à Fribourg au bon moment, pour cette finale, contre Massagno que vous rêviez de retrouver? On vous sent très motivé…
Comme lors de ce dernier match au Pommier, contre les Lions, j’ai la main chaude! J’ai quelque chose de personnel à régler avec l’entraîneur, mais pas avec les autres de l’équipe. Je veux lui montrer qui je suis parce que j’ai été traité comme un moins que rien. Comme le 10e homme et encore, un joueur qui n’avait jamais joué au basket. Moi je suis un gars fier de ce que j’ai fait dans ma carrière. Et là, Gubitosa ne m’a pas respecté. Je vais lui prouver sur le parquet qu’il a eu tort de se comporter ainsi avec moi.
Fribourg aussi est prêt à prouver qu’il n’est pas champion en titre pour rien?
Dans l’équipe, on est tous hypermotivés! J’ai vraiment du plaisir à Fribourg. Je connaissais déjà une majorité de joueurs quand je suis arrivé ici. Sur le terrain, on se trouve presque les yeux fermés. Les gars travaillent beaucoup pour moi, pour me démarquer en jouant un basket très physique. Cela me permet d’avoir des shoots plus ouverts, c’est plus facile.
Comme Fribourg, vous ne comptez plus vos titres?
Je dois en avoir douze ou treize sans compter les Super coupes. Je suis prêt à en rajouter un nouveau!
Pourquoi les joueurs vous ne comptabilisez pas ces supercoupes qui opposent en début de saison le champion au vainqueur de la Coupe de Suisse? C’est aussi un trophée, non?
Oui mais il n’y a pas de bonus sur nos salaires! (rires)