Wimbledon 2023: «Tu es grand, Penis… ton»

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Wimbledon 2023«Tu es grand, Penis… ton»

Parmi les milliers de spectateurs qui arpentent les tribunes de Wimbledon, se glissent toujours deux ou trois petits malins. Voici ce qu’on les a entendu dire.

Florian Müller Londres
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Florian Müller Londres

Dans les travées de Wimbledon, c’est un concours permanent: à qui aura le bon mot pour rendre l’assemblée hilare. Extrêmement respectueux lors des échanges, le public se lâche au moindre temps mort. Entre les encouragements classiques, les piques fusent, bien inspirées par les hectolitres de Pimm’s qui coulent chaque jour dans les débits de boissons. Florilège des facéties du public britannique.


«Tu es grand, Penis… ton»

Ryan Peniston doit avoir l’habitude qu’on le charrie sur la question.

Ryan Peniston doit avoir l’habitude qu’on le charrie sur la question.

AFP

Sur le Centre Court, le premier tour opposait mardi Andy Murray, double vainqueur du Grand Chelem londonien, à Ryan Peniston. Deux Britanniques face à face, impossible pour le public de prendre parti. Néanmoins, le patronyme du second, qualifié pour le tournoi par le billet d’une Wild Card des organisateurs, inspirera rapidement les esprits canailles. Le «You’re great, Penis… ton» (Tu es grand, Penis… ton), lancé du haut des tribunes, provoquera l’hilarité de la foule. Vu le succès de la vanne, d’autres coquins s’engouffreront dans la brèche, à coups de «Come on, Penis… ton», mais la vanne était déjà éculée et donc forcément moins efficace.


«Arrête de bombarder Londres»

Daniil Medvedev remporta malgré tout facilement son premier tour.

Daniil Medvedev remporta malgré tout facilement son premier tour.

AFP

La rencontre entre Daniil Medvedev et Arthur Fery, mercredi, sur le Court No 1, marquait le retour du numéro 3 mondial à Church Road. L’année passée, les athlètes russes avaient été bannis par les organisateurs, en raison de l’invasion de l’Ukraine. Sous les énormes coups de boutoirs du vainqueur de l’US Open 2021, le jeune Britannique pliait logiquement. Ce qui fit dire à un esprit malin, après un énième coup droit explosif: «Daniil, stop bombing London» («Daniil, arrête de bombarder Londres»). Le trait d’humour fera l’effet d’une bombe dans l’assistance.


«Sorana, fais-la souffrir»

Sorana Cirstea a pu compter sur l’appui de la délégation roumaine.

Sorana Cirstea a pu compter sur l’appui de la délégation roumaine.

AFP

Mercredi après-midi, sur le court No 8, Sorana Cirstea affrontait Tatjana Maria, avec l’appui de la diaspora roumaine, présente en force au bord du terrain. Au milieu des «Sorana! Sorana! Sorana!», un poète s’essaya à une allitération. «Sorana! Sore her out!» Traduction littérale: «Sorana! Fais-la souffrir!» Ou éparpille-la façon puzzle, en bon français. Une inspiration qui fut immédiatement reprise en chœur par les partisans de la Roumaine. Une maxime que la joueuse de 33 ans ne tarda pas à appliquer, en éliminant son adversaire allemande en trois sets (6-1, 2-6, 6-3).


«Vamos Yosuke, vamos!»

Rafael Nadal a-t-il pris possession du corps de Yosuke Watanuki.

Rafael Nadal a-t-il pris possession du corps de Yosuke Watanuki.

AFP

Au premier tour, entamé mercredi soir, et qui se poursuivra ce jeudi, Marc-Andrea Heusler affronte le Japonais Yosuke Watanuki. Ce dernier pouvait compter sur un appui de taille (1 mètre 50 environ). Un de ses compatriotes, élégant canotier sur la tête, s’enflammait au bord du court No 10. Force gesticulations caricaturales, il redoublait d’énergie au moment d’enhardir son protégé, poing serré, à grands coups de «Vamos Yosuke, Vamos!» Sûrement dans l’idée de lui insuffler la combativité légendaire de Rafael Nadal. «Vamos!».

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