Hockey sur glacePatrick Fischer: «Aux Jeux, il nous a manqué le feu»
Au lendemain de la mise à l’écart de Raphaël Diaz, le sélectionneur de l’équipe de Suisse a expliqué sa volonté de rajeunir son groupe.
- par
- Chris Geiger - Cham
Deux mois après des Jeux olympiques en demi-teinte, l’équipe de Suisse a décidé de prendre un nouveau virage. Elle évoluera désormais sans son capitaine Raphaël Diaz – «La décision la plus dure de ma carrière» dixit Patrick Fischer –, ni sans son pilier offensif Simon Moser. Lors d’un point presse organisé mercredi à Cham, les dirigeants nationaux ont clairement affiché leur volonté de donner davantage de responsabilités à la nouvelle génération.
«De nombreux joueurs nés en 1996 étaient bloqués, notamment sur le côté droit de la défense, a expliqué le sélectionneur de la Nati. Or, ils ont besoin de plus de temps de glace pour continuer à se former. Par contre, j’attends de ce groupe rajeuni beaucoup d’intensité et d’énergie, qu’il montre un certain état d’esprit et qu’il aille vite vers le but adverse.»
Pékin comme révélateur
En quelque sorte, tout ce qui a manqué à l’équipe de Suisse en février dernier à Pékin. Un constat qui n’a échappé ni à Lars Weibel, directeur des équipes nationales, ni à Patrick Fischer, lesquels ont procédé à une profonde analyse après le tournoi olympique.
«Pour la première fois depuis que je suis entraîneur de l’équipe de Suisse, j’ai remarqué qu’il nous a manqué le feu au sein du groupe, a regretté l’entraîneur de 46 ans. Il n’y a pas eu cet enthousiasme qui nous caractérisait. Il fallait donc procéder à des changements, notamment au niveau du leadership du groupe. Le noyau de ce dernier sera désormais partagé entre la génération 1996 et celle qui a amené l’équipe de Suisse dans le top 6 mondial.»
Objectif top 4 au Mondial
Malgré le rajeunissement de l’effectif, la sélection helvétique conservera des objectifs élevés pour ce qui s’apparente à un nouveau cycle. Tout en ayant une vision à moyen terme.
«J’ai reçu l’ordre de mon chef (ndlr: Lars Weibel) d’avoir une équipe plus jeune en vue des Jeux olympiques de 2026 et d’un probable Mondial à la maison, a glissé le technicien zougois. Mais on ne va pas tout changer d’un coup. On aura certes une équipe plus jeune au Championnat du monde en Finlande, mais le groupe possédera également une certaine expérience. C’est pourquoi on ambitionnera d’accéder au top 4, puis de jouer pour les médailles. On est persuadés d’en avoir clairement le potentiel.»
Victorieuse de ses deux premiers matches de préparation contre la France le week-end dernier, la troupe de Patrick Fischer bénéficie encore d’un petit mois devant elle pour monter en puissance. Et pour confirmer que les dirigeants ont pris la bonne décision.