Sénégal: Onze bébés meurent à l’hôpital: trois personnes en garde à vue

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SénégalOnze bébés meurent à l’hôpital: trois personnes en garde à vue

Une sage-femme, une infirmière et le directeur des ressources humaines de l’hôpital public de Tivaouane sont actuellement interrogés après un drame survenu le 25 mai.

Les causes du drame restent à établir.

Les causes du drame restent à établir.

AFP

Trois personnes ont été placées en garde à vue par la police après la mort de onze bébés dans un incendie à l’hôpital public de Tivaouane, dans l’ouest du Sénégal. Une sage-femme, une infirmière et le directeur des ressources humaines (DRH) de l’hôpital sont entendus à Tivaouane pour «mise en danger de la vie d’autrui», a indiqué Ousmane Diouf, un responsable de And Gueusseum, centrale syndicale de travailleurs de la santé.

La sage-femme et l’infirmière sont en garde à vue depuis dimanche, a précisé Mballo Dia Thiam, responsable national de la centrale. Les détails sur le DRH n’ont pas été précisés. Ils «doivent être présentés aujourd’hui (lundi) au procureur de Thiès», capitale régionale dont dépend Tivaouane, a ajouté Diouf. La police n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP.

Un court-circuit électrique

Les causes de l’incendie qui s’est produit le 25 mai au service de néonatalogie de l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh restent à établir. Les témoignages évoquent des flammes se propageant rapidement dans l’unité néonatale et des personnels et des usagers impuissants à sauver les enfants. Un court-circuit électrique est incriminé. Des proches des victimes ont dénoncé un défaut de surveillance, mais leurs accusations n’ont pas été corroborées pour l’instant.

Le président Macky Sall a limogé son ministre de la Santé, Abdoudaye Diouf Sarr, le lendemain du sinistre. Ce drame est le dernier en date à mettre en lumière les carences du système de santé du Sénégal. En un an, c’est au moins le troisième événement avec mort d’enfants à l’hôpital public qui bouleverse l’opinion. En dehors des appels aux sanctions, il a suscité dans une partie de l’opinion des accusations de passivité de la part des autorités.

(AFP)

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