CyclismeLaurent Dufaux: «Le lien avec le Tour de Romandie, je l’ai depuis mon enfance»
Lors de chaque étape de la 75e édition du Tour de Romandie, une personnalité d’une région concernée par le parcours répond à nos questions. Le coureur vaudois d’Ollon, dernier vainqueur Suisse de la boucle romande en 1998, connaît le parcours de ce dimanche comme sa poche.
- par
- Renaud Tschoumy Aigle
Votre lien avec l’étape du jour?
Il est évident. J’ai vécu à Aigle de 1991 à 1995, j’ai fait partie du Cyclophile d’Aigle qui va fêter ses 100 ans cette année et qui va donner le départ de ce contre-la-montre. Et puis, je suis un Boyard, qui habite à Ollon, c’est à mi-chemin, c’est sur la commune de Villars, donc voilà le lien évident qui me lie à l’étape de ce dimanche. Cette pente, c’était un peu mon terrain de jeu pendant plusieurs années, que ce soir avant ou pendant ma carrière. Et même encore maintenant! On peut monter à Villars par plusieurs versants, Gryon ou Ollon, et puis ensuite on peut continuer sur le col de la Croix, donc c’est une région idéale pour pratiquer le vélo, que ce soient les pelotons professionnels ou les populaires, qui peuvent savourer la beauté des Alpes vaudoises.
Votre bon plan vélo dans la région?
Il y a en a forcément plusieurs, des bons plans. Mais c’est vrai que là, on est gâtés: on monte à Villars par Gryon, on peut ensuite pousser jusqu’au col de la Croix, et là, profiter d’un panorama qui est génial. On peut ensuite redescendre sur Les Diablerets, ajouter le Pillon et les Mosses, cela représente pour moi un tour assez symbolique de ma région.
Votre lien avec le Tour de Romandie?
C’est la course de mon cœur. Le lien, je l’ai depuis mon enfance. On a tous été au bord des routes pour applaudir les champions. Alors quand on commence ce sport, évidemment qu’on est passionné par le Tour de Romandie. Je me souviens que lorsque j’avais 13 ou 14 ans, mon club du VC Rennaz avait organisé une arrivée d’étape à Villeneuve, et on était allés se mélanger au public. Après, c’est un peu un rêve qui se réalise, avec ma première participation au Tour de Romandie en 1991. En plus, je termine cinquième et meilleur jeune! Par la suite, la boucle romande a toujours fait partie de mes premiers objectifs de saison. Jusqu’à cette victoire finale de 1998 qui fait de moi le seul vainqueur Romand avec Pascal (Richard). Je retiens aussi des victoires d’étape à La Chaux-de-Fonds ou à Loèche-les-Bains, donc oui, j’ai un lien très fort et très particulier pour cette épreuve.
Votre meilleur souvenir lié au Tour de Romandie?
J’en ai évidemment plusieurs, mais c’est clair que ma victoire finale en 1998 reste gravée en moi. Souvent, je m’étais présenté au départ avec des ambitions, mais cela n’avait pas fonctionné pour différentes raisons. En 1998, j’étais arrivé à maturité, avec beaucoup de confiance et une grosse équipe autour de moi. Mais je retiens surtout de ce Tour-là ma victoire lors de la première étape, du côté de Saignelégier, après avoir remporté le prologue la veille. J’avais réussi à surprendre l’ensemble des favoris dans le dernier kilomètre pour m’imposer avec le maillot vert sur les épaules. C’est un très, très beau souvenir.
Une anecdote autour de la région traversée par l’étape?
En 1997, le Tour de France était passé par là, et je faisais partie du peloton. Je me souviens comme si c’était hier d’une foule incroyable dans la montée du col de la Croix, avec mon fan-club qui était venu en masse, et ça, pour moi, ça restera une journée inoubliable. Cette communion avec mes supporters sur la plus grande course du monde restera à jamais gravée dans ma mémoire.
Où allez-vous suivre l’étape?
Je serai sur place à Villars, en tant que spectateur et invité. Avec le même plaisir que toujours: être présent sur la course, retrouver les anciens coureurs, mais aussi ceux qui ont toujours œuvré pour le Tour de Romandie. Donc je me réjouis.